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Pierre Morel-A-L'Huissier
Question N° 48594 au Ministère de l'Agriculture


Question soumise le 12 mai 2009

M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la consommation d'eau potable de l'agriculture. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer l'évolution de la consommation en eau potable des terres agricoles selon la variété de céréales.

Réponse émise le 25 août 2009

L'irrigation a permis l'augmentation des rendements agricoles. Elle garantit la régularité des produits, notamment pour les cultures légumières et fruitières. Dans les régions subissant l'influence du climat méditerranéen, l'irrigation est une nécessité. La surface potentiellement irrigable représente environ 10 % de la surface agricole utile (SAU), soit près de 3 millions d'hectares. Toutefois, elle est supérieure à la surface réellement irriguée chaque année, en raison des équipements d'irrigation mobiles. La surface réellement irriguée représente environ 1,7 million d'hectares. Le maïs (grain et semence) est de loin la principale culture irriguée, représentant la moitié de la superficie irriguée, suivi de la pomme de terre et des légumes frais. La consommation d'eau potable pour l'irrigation des terres agricoles est toutefois marginale. Les agriculteurs irrigants utilisent quasi exclusivement de l'eau brute, non traitée, issu de prélèvements dans les milieux, par pompage dans les cours d'eau ou forage dans les eaux souterraines. En moyenne sur les années 2000 à 2004, 4,9 millions de mètres cubes d'eau brute ont été prélevés pour un usage agricole, dont 3,7 millions dans des eaux de surface et 1,2 dans des eaux souterraines. Sur cette même période, les prélèvements d'eau brute destinée à la production d'eau potable (après traitement) étaient de 6 millions de mètres cubes et ceux destinés à l'industrie et à la production d'énergie ont atteint 3,5 millions de mètres cubes. Les données disponibles sur les prélèvements d'eau pour l'irrigation ne permettent pas d'identifier les volumes consommés par type de culture. La réforme de la redevance pour prélèvement en eau à usage non domestique, prélevée par les agences de l'eau, mise en place par la loi sur l'eau et les milieux aquatiques (LEMA) du 30 décembre 2006, devrait permettre d'améliorer le suivi des consommations d'eau pour l'agriculture comme pour les autres usages.

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