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Pierre Morel-A-L'Huissier
Question N° 48523 au Ministère du Commerce


Question soumise le 12 mai 2009

M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de Mme la secrétaire d'État chargée du commerce extérieur sur la présence des entreprises françaises aux États-unis. Il lui demande de bien vouloir lui communiquer le nombre d'entreprises françaises dans ce pays.

Réponse émise le 30 juin 2009

La France se positionne comme le huitième partenaire commercial des États-Unis pour les échanges de marchandises et le sixième pour les échanges de services. Sixième client et fournisseur de biens de la France, les États-Unis sont notre premier partenaire commercial extra-européen. Avec 24 MdsEUR d'exportations (6 % de nos exportations globales), les États-Unis sont notre premier client hors de l'Union européenne, loin devant la Suisse (12 MdsEUR) et la Chine (9 MdsEUR). Avec 26 MdsEUR importés (6 % de nos importations globales), ils sont le deuxième fournisseur de la France hors de l'Union européenne, juste après la Chine (31 MdsEUR) et loin devant la Russie (14 MdsEUR). Après avoir dégagé un excédent commercial de 2002 à 2006, l'année 2007 a marqué un retour au déficit vis-à-vis des États-Unis (1 MdEUR), qui s'est à nouveau creusé en 2008 (2 MdsEUR) dans un contexte de crise économique. Les exportations françaises ont, en effet, été particulièrement affectées par la chute de la demande intérieure américaine. En 2008, plus de 50 % de nos échanges de biens avec les États-Unis, aussi bien à l'exportation qu'à l'importation, sont constitués de biens d'équipement, essentiellement relatifs à l'aéronautique (ce seul secteur contribuant pour 22 % à nos échanges avec les États-Unis). Viennent ensuite les biens intermédiaires (21 % de nos échanges) dont près de la moitié sont des produits chimiques, puis les biens de consommation courante (18 %) composés aux trois quarts de produits pharmaceutiques. Les autres secteurs constituent une partie marginale de nos échanges de biens avec ce pays. Près de 24 000 entreprises françaises exportent vers les États-Unis, soit une sur cinq parmi nos entreprises exportatrices, mais ce sont les grands groupes qui contribuent en majorité à nos échanges vers les États-Unis. Les trois quarts des entreprises françaises exportatrices sont des PME indépendantes, et couvrent 13 % des exportations. En revanche, les grands groupes français, qui ne représentent que 8 % des exportateurs, ont un chiffre d'affaires de 13 MdsEUR, soit plus de la moitié des ventes françaises vers les États-Unis. Enfin, une part importante de nos exportations (36 %) est imputable aux entreprises étrangères implantées en France. Les relations bilatérales reposent sur un socle solide d'investissements croisés, qui témoignent de l'étroite imbrication de nos économies. La France se classe au sixième rang des investisseurs étrangers en stocks (derrière le Royaume-Uni, le Japon, le Canada, les Pays-Bas et l'Allemagne), avec un total de 169 Mds USD, soit 8 % des IDE aux États-Unis. En 2007, les IDE français aux États-Unis ont progressé de 21,5 Mds USD (soit + 15 %), en direction principalement du secteur manufacturier qui a absorbé près de trois quarts du total. Les investissements américains en France ont pour leur part progressé de 6,5 Mds de dollars (+ 10 %), pour un stock de 68,5 Mds de dollars. Au total, on dénombre plus de 2 800 implantations françaises (environ 550 000 emplois, et un chiffre d'affaires de plus de 170 Mds de dollars) aux États-Unis. En termes de secteurs, l'industrie accueille 45 % des investissements français, loin devant les services financiers et le commerce/distribution (20 % chacun). Géographiquement, la majorité des investissements français (52 %) se situent sur la côte Est, devant le Midwest (22 %) et l'Ouest (19 %). Les États-Unis sont les premiers investisseurs directs étrangers en France, avec près de 11 000 emplois créés ou maintenus chaque année sur le territoire français (emploi total généré par ces implantations d'un demi-million de personnes). Ces investissements croisés témoignent de l'étroite imbrication de nos économies.

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