Laurent Hénart
Question N° 4828 au Ministère de la Santé
Question soumise le 18 septembre 2007
M. Laurent Hénart souhaite attirer l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports concernant les préoccupations de la Fédération française des masseurs-kinésithérapeutes-rééducateurs. Elle est notamment porteuse d'un projet de réforme de la formation initiale des masseurs-kinésithérapeutes-rééducateurs afin de porter le niveau de reconnaissance de la formation des masseurs-kinésithérapeutes français au même niveau que celui européen. Actuellement, notre niveau est en effet le plus bas d'Europe reconnu à bac + 2. Cette réforme s'inscrit dans le cadre d'une « universitarisation » de la formation initiale (LMD) et dans le cadre du processus européen de Bologne 2010. Le projet fédéral défend le maintien d'une formation professionnalisante de niveau M 1, qui pourrait offrir à ceux qui le souhaiteraient la possibilité de poursuivre leur cursus universitaire vers un exercice spécifique de niveau M 2 et vers l'enseignement ou la recherche de niveau D 3. Aussi, souhaiterait-il savoir si le Gouvernement entend adapter la formation initiale aux évolutions de l'exercice de la profession et aux évolutions des connaissances scientifiques.
Réponse émise le 24 mai 2011
Le processus de réingénierie du diplôme d'État de masseur-kinésithérapeute a été engagé en décembre 2007. Il a pour objet d'améliorer la formation du métier de masseur-kinésithérapeute et d'inscrire cette formation dans le cadre du schéma licence-master-doctorat initialisé au niveau européen. Pour répondre à ces objectifs, le ministère chargé de la santé a souhaité conduire une démarche qui s'appuie sur l'exercice du métier à travers l'élaboration de référentiels d'activités et de compétences, en vue de définir un référentiel de formation en accord avec ces exigences. Cette démarche vise à assurer une offre de soins adaptée aux besoins de la population et aux évolutions futures tant sur le plan des caractéristiques de la demande que des évolutions technologiques. D'autre part, la méthode cherche à anticiper ces évolutions en formant des professionnels aptes à l'autonomie et à la réflexion sur leurs pratiques professionnelles. Les travaux de réingénierie du diplôme d'État des masseurs-kinésithérapeutes ont d'ores et déjà permis d'élaborer les référentiels d'activités et de compétences. Le nouveau programme de formation du diplôme d'État de masseur-kinésithérapeute est en cours d'élaboration, avec, en particulier, la définition des domaines de savoirs et la construction des unités d'enseignement en lien avec l'exercice de la kinésithérapie.
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