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Pierre Morel-A-L'Huissier
Question N° 47469 au Ministère du Commerce


Question soumise le 28 avril 2009

M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de M. le secrétaire d'État chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme et des services sur la chute du marché mondial du luxe. Celui-ci devrait en effet chuter de 10 % en 2009 à taux de change constants. Il lui demande de lui indiquer son avis sur ce pourcentage ainsi que les mesures qu'il entend mettre en place.

Réponse émise le 14 juillet 2009

L'industrie du luxe est une activité cyclique, affectée par le recul de la croissance mondiale. Elle devrait connaître un net ralentissement en 2009 et 2010. Toutefois, les fondamentaux du luxe à moyen terme restent bons : le marché demeure structurellement porteur, grâce en particulier à la croissance des ventes du luxe dans les pays émergents. Il n'en reste pas moins que pour les PME de la filière industrielle du luxe, qui ne disposent pas des solides structures financières des plus grands groupes, la crise économique peut engendrer de réelles difficultés financières, notamment les sous-traitants et fournisseurs des grandes maisons de luxe qui peuvent subir des baisses de commandes allant de 10 à 50 % selon les secteurs et les entreprises. Depuis 2006, le ministère de l'économie, de l'industrie et de l'emploi a engagé des réflexions et des actions concertées avec les acteurs du luxe pour soutenir cette filière identifiée comme stratégique pour l'économie française. Six priorités ont été identifiées : permettre le maintien et la transmission des savoir-faire des métiers du luxe ; soutenir et protéger les activités de création et l'innovation ; recenser, améliorer voire créer de nouveaux modes de financement des acteurs du luxe ; tenir la professionnalisation et la mutualisation des moyens des acteurs industriels français du luxe par des actions collectives, soutenir le développement des acteurs français à l'export ; utiliser davantage les atouts patrimoniaux et touristiques français. En juillet 2008 et février 2009 deux appels à projets ont été lancés en vue d'améliorer la performance et la qualité dans ce secteur, de maintenir et d'assurer la transmission des savoir-faire, de soutenir les capacités de création et d'innovation. Au-delà de ces actions structurantes, le ministère est bien entendu, très attentif aux difficultés rencontrées par certaines petites maisons de luxe ou leurs sous-traitants. C'est ainsi que deux missions de diagnostic ont été menées ces derniers mois sur les industries du cuir, dont l'amont de la filière, qui comporte nombre de fournisseurs du luxe, figure parmi les industries du luxe les plus touchées par la crise, et sur les façonniers de l'habillement, également durement touchés par les baisses de commandes des donneurs d'ordre du luxe. Les rapports de ces deux missions ont été remis récemment. Ils comportent un certain nombre de propositions dont il incombe, en premier lieu, aux grands donneurs d'ordre du luxe de se saisir. C'est pourquoi, il a été décidé de réunir ces derniers très rapidement afin qu'ils puissent confirmer leur volonté de soutenir le tissu industriel et artisanal d'excellence sur les savoir-faire desquels ils s'appuient et indiquer les mesures qu'ils sont prêts à mettre en oeuvre très concrètement. L'État, pour sa part, a mis en place une boîte à outils dans le cadre du plan de relance qu'il convient de mobiliser au mieux au profit des PME-PMI du luxe notamment. Toutefois, ce soutien ne pourra prendre tout son sens qu'en liaison avec une mobilisation forte des grands donneurs d'ordre du luxe en faveurs des PME de la filière.

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