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Pierre Morel-A-L'Huissier
Question N° 47339 au Ministère du du territoire


Question soumise le 28 avril 2009

M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire, sur la problématique des stations d'épuration dans les 36 800 communes de France. Il le remercie de bien vouloir lui indiquer les techniques les plus couramment employées en la matière, notamment en zone de montagne et de moyenne montagne.

Réponse émise le 20 avril 2010

En zone de moyenne montagne, la technique la plus couramment utilisée pour les stations d'épuration est la boue activée faible charge qui permet d'obtenir d'excellents rendements sur l'azote et, moyennant l'ajout de réactifs, de très bons rendements sur le phosphore. En zone de haute montagne se pose la difficulté des piètres performances de l'épuration biologique par période de grand froid. Les agglomérations d'assainissement sont en général équipées de traitements physico-chimiques (décantation utilisant des réactifs chimiques) permettant d'abattre une grande partie de la pollution organique ainsi que du phosphore et qui présentent l'avantage de pouvoir subir des variations de débits et de charges importantes en un temps très réduit, notamment lors de la saison touristique. Ce traitement est toutefois insuffisant dans le cas de rejet dans des milieux sensibles et pour les plus grandes agglomérations. Il est alors nécessaire d'ajouter un étage biologique qui va permettre d'abattre la pollution azotée et d'améliorer les performances sur la pollution organique. Le choix de la filière doit dans tous les cas être adapté au contexte local. Lorsque les conditions techniques et financières le permettent, une canalisation peut être posée pour descendre à une altitude adaptée aux techniques couramment utilisées telles que les boues activées à faible charge. En altitude, pour que l'épuration biologique fonctionne, il est préférable que la station d'épuration soit couverte avant d'éviter les pertes calorifiques. Cela peut alors nécessiter l'utilisation de techniques compactes comme les biofiltres ou les bioréacteurs à membranes. Lorsque la collectivité bénéficie d'une forte pente et d'un débit d'eaux usées important, il est parfois judicieux d'étudier la pose d'une turbine hydraulique pour produire une partie de l'énergie nécessaire au fonctionnement de la station.

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