M. Marc Le Fur attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire, sur les résultats des évaluations des élèves de CM2. Selon les résultats des évaluations pratiquées par l'éducation nationale, 7 à 15 % des 700 000 élèves de CM2 seraient en grande difficulté. 75 % des écoliers s'apprêtant à rentrer en 6e ont le niveau attendu en français et 65 % seulement en mathématiques. D'après l'enquête, la géométrie serait beaucoup moins maîtrisée que le calcul et, en français, de graves lacunes en matière de grammaire seraient à déplorer. En outre, d'importantes disparités géographiques ont été révélées par ces évaluations, mettant en évidence des différences sociales importantes. Il lui demande de préciser les enseignements qu'il entend tirer de ces évaluations et les mesures concrètes qu'il entend mettre en oeuvre pour améliorer le niveau des élèves de CM2.
Les évaluations en CM2 ont permis le repérage objectif des élèves en difficulté et l'analyse approfondie de ces difficultés. Elles ont fait apparaître aussi les réussites des élèves. Les résultats en ont été rendus publics comme le ministre s'y était engagé. Au demeurant, la première finalité de ces évaluations est de mieux mobiliser les dispositifs d'aide en faveur des élèves en difficulté tout en améliorant le pilotage pédagogique académique. C'est la raison pour laquelle les épreuves se déroulent en janvier. Il reste alors assez de temps pour conduire les aides nécessaires dans le cadre des dispositifs entrés en vigueur à la rentrée scolaire 2008-2009 : deux heures hebdomadaires d'aide personnalisée sont désormais offertes aux élèves qui en ont besoin grâce à une nouvelle organisation de la semaine de l'élève marquée par la suppression des cours le samedi matin ; une aide complémentaire est proposée aux élèves sous forme de stages de remise à niveau se déroulant pendant les vacances scolaires pour traiter les difficultés et garantir un niveau assuré en français et en mathématiques, en CM1 et CM2. Ces mesures nouvelles constituent, avec l'apport des enseignants spécialisés, dont 1 500 seront affectés à la rentrée scolaire 2009-2010 en surnuméraire dans une ou deux écoles concentrant un niveau de difficulté scolaire élevé, un ensemble cohérent d'aides pouvant être mobilisées dès qu'une difficulté apparaît ou persiste. Dans le cadre de cette profonde réforme, le ministre a donc assigné à l'école des objectifs précis quant à la réussite des élèves : diviser par trois, en cinq ans, le nombre d'élèves qui sortent de l'école primaire avec de graves difficultés et diviser par deux le nombre d'élèves ayant pris une année de retard dans leur scolarité.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.