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Bérengère Poletti
Question N° 46468 au Ministère de l'Agriculture


Question soumise le 14 avril 2009

Mme Bérengère Poletti attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les crises que rencontre la filière porcine française. Depuis 2007, en effet, les producteurs de porcs subissent une crise économique sans précédent, notamment due à la simultanéité de la hausse des charges et de la baisse des prix payé au producteur. Parallèlement, le rapport, remis par le secrétaire d'État en charge de la prospective, a montré que les distributeurs appliquent des marges excessives sur la viande de porc. L'étude de UFC-Que choisir de février 2009 confirme ce constat, en estimant que le prix au détail de la viande de porcs (échine) a subi une augmentation de 26 %, alors que le prix au producteur a baissé de 30 % sur les 18 dernières années. Le secteur propose d'améliorer rapidement les trésoreries des exploitations, en appuyant leurs demandes auprès des banques. Il propose aussi de fluidifier le marché de la viande de porc par la mise en place au niveau européen des mesures de stockage privé et de restitutions à l'exportation, par la valorisation de la viande de porc française, et par un accompagnement à l'export pour les entreprises concernées. Aussi elle souhaiterait connaître sa position sur ces questions, et les solutions qu'il entend apporter pour sortir cette filière de la crise.

Réponse émise le 26 mai 2009

Les éleveurs de porcs rencontrent actuellement des difficultés en raison, notamment, de la baisse importante des prix lors du dernier trimestre 2008, alors que les exploitants n'ont pu reconstituer leur trésorerie, fragilisée par la crise en 2007. À plusieurs reprises, le ministre de l'agriculture et de la pêche a demandé à la Commission européenne de mettre en oeuvre les mécanismes de gestion prévus par l'Organisation commune de marché (OCM) pour dégager le marché communautaire de la viande porcine, à l'instar de ce que les autorités françaises avaient obtenu en 2007. L'instauration de restitutions à l'exportation avait été obtenue en 2008. La Commission depuis le début de l'année 2009 refuse la mise en oeuvre des mesures de gestion du marché, arguant la baisse importante de la production porcine dans l'Union en 2008 et celle prévue pour 2009, ainsi que la diminution régulière du prix de l'aliment et du transport. Néanmoins, le ministre de l'agriculture et de la pêche poursuivra ses efforts dans les semaines qui viennent pour obtenir une décision favorable de la Commission. Sans attendre cette décision et face à la poursuite de la dégradation des trésoreries, le ministre chargé de l'agriculture et de la pêche a décidé, le 6 avril 2009, un plan de soutien proposant plusieurs mesures répondant aux différentes situations : 1 million d'euros sera consacré à l'allégement de l'annuité 2009 des intérêts des emprunts des éleveurs à court, moyen et long terme ; 3 millions d'euros permettront en concertation avec les banques de mobiliser, à un taux bonifié, 30 millions de prêts de consolidations et de trésorerie ; 2 millions d'euros seront disponibles auprès de FranceAgriMer pour apporter un soutien aux entreprises présentant des pertes de chiffre d'affaires.

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