M. Jean-Claude Guibal attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur l'augmentation de la mortalité due aux hépatites. D'un côté, les usagers de drogue par voie intraveineuse (UDVI), sensibilisés aux programmes d'échange de seringue, sont devenus extrêmement minoritaires dans les statistiques VIH (2 % des nouvelles infections). De l'autre, ils n'en finissent pas de se contaminer par le virus de l'hépatite C (VHC). Sur les 5 000 nouvelles personnes touchées chaque année, 70 % sont des toxicomanes. Si 20 % d'entre eux guérissent spontanément de l'infection, 80 % s'orientent vers une hépatite C chronique qui aboutit dans 20 % des cas à une cirrhose. En 1981, le slogan « une seringue, un shoot » a été adopté par les UDVI. Les nouvelles contaminations à VIH se sont mises à chuter de manière spectaculaire. Or ce message demeure insuffisant aujourd'hui pour prévenir le VHC. Le VHC se transmet par contact sanguin. Mais il a la particularité d'être dix fois plus contaminant que le VIH, qui ne se transmet « qu'à chaud », alors que le VHC reste vivace entre 24 heures et 48 heures. Dès lors, le risque ne se limite pas à l'échange de seringue, mais aussi au partage du petit matériel servant à préparer les injections. En conséquence, il lui demande, alors que la France s'est dotée de deux plans successifs de lutte contre l'hépatite C, si le Gouvernement envisage de relancer une campagne d'information sur les outils de réduction des risques afin de freiner l'évolution de cette maladie.
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