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Franck Marlin
Question N° 41187 au Ministère des Transports


Question soumise le 3 février 2009

M. Franck Marlin appelle l'attention de M. le secrétaire d'État chargé des transports sur l'état de saturation de la ligne D du RER, et plus particulièrement sur l'absence d'amélioration de la qualité du service rendu, malgré les promesses faites, notamment en ce qui concerne la régularité des rames desservant la branche Malesherbes, empruntée quotidiennement par des dizaines de milliers usagers. En effet, en dépit des diverses interventions menées auprès des autorités concernées pour les alerter des dysfonctionnements récurrents affectant cette ligne, la situation n'a guère évolué. Pire, les Sud-essonniens desservis par la branche précitée, se rendant au nord de la ligne, se sont vus imposer non seulement un changement de plus, mais également un allongement considérable de leur temps de trajet. Force est de constater que des 4 minutes supplémentaires annoncées pour rejoindre Paris, leur trajet aller a augmenté de 20 minutes. Si les usagers de la ligne D pouvaient, en contrepartie de l'obtention de la régularité de la desserte de leur ligne, accepter de voir leur temps de parcours aller-retour accru d'environ 10 minutes par jour, il est inacceptable que, pour résoudre le problème d'engorgement du tunnel sis à Châtelet, reliant cette station à celle de la Gare du Nord, occasionné en partie par la fréquentation de la ligne A, il soit demandé à ces derniers de faire preuve « de patience et d'indulgence », la solution retenue étant « la seule pour ne pas perturber tout le réseau ». De plus, le retard accumulé est parfois si important qu'un certain nombre de trains interrompent leurs trajets sans desservir le bout de la ligne, laissant les voyageurs désemparés attendre qu'une rame passe enfin pour regagner leur lieu de travail ou leur domicile. Cette situation intolérable est à l'origine de perte d'emplois en raison des retards accumulés par les salariés, usagers de cette ligne. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'il envisage de mettre en oeuvre pour améliorer la desserte, fluidifier le trafic, diminuer de manière significative et pérenne les retards constatés, et remédier aux désagréments subis par des usagers, trop souvent livrés à eux-mêmes, et fortement pénalisés.

Réponse émise le 21 avril 2009

L'organisation des transports de voyageurs en Île-de-France relève de la compétence du syndicat des transports d'Île-de-France (STIF), établissement public territorial présidé par le président du conseil régional depuis juillet 2005. Le STIF est l'autorité responsable de l'organisation, de la coordination et du financement des transports publics en Île-de-France et donc de l'amélioration de la qualité de service. En décembre 2008, le STIF a décidé d'organiser une nouvelle desserte du RER D, qui vise à fluidifier les circulations dans le tunnel Châtelet-Les Halles - Gare du Nord. Le nombre de trains circulant dans le tunnel en heures de pointe a été réduit de 12 à 8 par heure. Désormais, les trains en provenance de Malesherbes, initialement à destination de Villiers-le-Bel, font demi-tour à Châtelet-Les Halles. Les trains circulant sur la section nord de la ligne sont omnibus afin de maintenir une desserte suffisante de l'ensemble des gares. Cette nouvelle desserte est renforcée en heures creuses et en soirée par 68 trains supplémentaires chaque semaine. La desserte sur la partie sud reste inchangée. Cette réorganisation devra être ultérieurement évaluée afin d'en mesurer l'effet sur la régularité de la ligne. Conscient de l'importance de la qualité de service offerte aux usagers, l'État intervient directement en faveur de l'amélioration des transports franciliens. Ainsi, il finance avec la région Île-de-France, le schéma directeur du RER D, qui vise à obtenir à l'horizon 2012 un service régulier et fiabilisé grâce à la suppression des « points durs » de la ligne (aménagements des terminus de Goussainville, Villeneuve-Saint-Georges et d'Orry-la-Ville, suppression des conflits de circulation à Corbeil-Essonnes, relèvement des quais, réaménagement de gares). Le schéma directeur est inscrit au contrat de projets État-région d'Île-de-France 2007-2013 pour un montant total de 200 millions d'euros. De son côté, la SNCF a présenté en mai 2008 un programme d'actions, le plan « D Maintenant ». L'opérateur a décidé d'investir 100 millions d'euros d'ici à la fin 2009 sur ses fonds propres. En octobre 2008, 90 % des investissements prévus ont été budgétairement affectés et des opérations correspondant à la moitié de la somme ont été lancées. La SNCF articule ses actions autour de quatre thèmes : la ponctualité des trains avec une amélioration de la régularité et la réduction des retards d'un tiers d'ici à la fin 2009, l'information aux voyageurs (affichage en gare, renforcement de la signalétique...), la tranquillité ainsi que la sécurité des voyageurs et le confort (meilleure prise en compte des personnes à mobilité réduite, amélioration de l'ambiance sur les quais des gares de Paris-Nord et Paris-Lyon, nouveaux abris de quais...). Enfin, le STIF, la SNCF et Réseau ferré de France (RFF) ont, en juin 2008, élaboré un protocole « pour une meilleure qualité de service des trains au quotidien en Île-de-France » concernant l'ensemble du réseau francilien exploité par la SNCF et qui devrait bénéficier au réseau RER. Ce protocole porte sur un montant total de 627,5 millions d'euros réparti entre 297 millions d'euros de subventions et 330,5 millions d'euros de ressources propres de la SNCF. Ce protocole comprend quatre volets portant sur l'amélioration du matériel roulant, de la régularité, de l'accès en gare et de l'information voyageurs.

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