M. Michel Hunault attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur l'ardente nécessité de mieux répondre au défi des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Il lui demande si le Gouvernement peut préciser les moyens financiers consacrés, en 2009, à la création de nouvelles maisons pour l'autonomie et l'intégration des malades d'Alzheimer.
Trop souvent, les personnes atteintes de la maladie et leurs familles ont l'impression de ne pas être assez accompagnées après l'annonce du diagnostic, puis dans les différentes étapes de la maladie. L'enjeu est de mettre fin au désarroi des familles qui ne savent à qui s'adresser et qui sont perdues devant une multitude de dispositifs mal articulés et trop cloisonnés. Face à cette complexité, qui peut desservir aussi bien les personnes atteintes de la maladie et leurs familles que les professionnels, il convient de favoriser le passage de la coordination à l'intégration des soins et des services dans le but de simplifier la vie quotidienne des malades, d'améliorer le bien-être des aidants et la satisfaction des usagers, et enfin, à terme, de diminuer la prévalence de la perte d'autonomie. Pour cela, le plan Alzheimer 2008-2012 prévoit la création d'une porte d'entrée unique, sur la base d'une structure déjà existante, labellisée « maison pour l'autonomie et l'intégration des malades Alzheimer (MAIA) ». Au cours de la maladie, les malades d'Alzheimer vivant à domicile peuvent présenter des situations médico-psycho-sociales souvent très difficiles. C'est dans ces situations que, dans le cadre de la création des MAIA, le plan prévoit que des professionnels seront les interlocuteurs uniques responsables du suivi sur le long terme de la coordination des différentes interventions pour les personnes atteintes de la maladie dont le cas est complexe : les « coordonnateurs » ou « gestionnaires de cas ». À la suite d'un appel à candidatures, dix-sept projets ont été retenus pour participer aux expérimentations MAIA. Les premières expérimentations de ces MAIA ont débuté en 2009 et se termineront fin 2010. Le recrutement des gestionnaires de cas a débuté dans les sites expérimentaux. Les candidats qui n'ont pas été retenus dans le cadre de l'appel à projets peuvent être associés à l'expérimentation via un « club des volontaires MAIA ». Pour 2009, le financement des expérimentations MAIA est réparti entre l'État à hauteur de 2,5 millions d'euros et la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) pour 2,8 millions d'euros. Pour la poursuite des expérimentations en 2010, les mêmes montants sont prévus à la charge de la solidarité nationale.
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