M. Denis Jacquat reprend les termes de sa question écrite posée le 28 novembre 2006 sous la précédente législature, demeurée sans réponse, et attire l'attention de Mme la secrétaire d'État chargée de la politique de la ville sur les propositions exprimées dans le rapport intitulé « Politiques conduites envers les quartiers en difficulté depuis le début des années 90 : bilan et perspectives ». Il est recommandé, afin de permettre aux jeunes de se former à des métiers d'avenir, de poursuivre les efforts en faveur du développement de l'apprentissage. Il la remercie de bien vouloir lui faire connaître son avis à ce sujet.
En partenariat avec l'ANPE et la délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle, la délégation interministérielle à la ville s'engage pour le développement de la formation des jeunes issus des quartiers en difficulté. L'apprentissage constitue une action phare du plan de cohésion sociale en faveur de l'insertion professionnelle des jeunes avec un objectif de 500 000 apprentis sur la durée du plan. Trois actions peuvent être citées à titre d'illustration : la DIV travaille avec les missions locales, ces structures assurent l'accueil et l'accompagnement des jeunes de seize à vingt-cinq ans sortis du système scolaire, qui rencontrent des difficultés pour entrer dans la vie active ; les groupes solidarité emploi (GSE) mis en place fin 2006 par voie de circulaire conjointe DIV-DGEFP doivent permettre de développer l'accompagnement individualisé des demandeurs d'emploi dans les quartiers, de mettre en place une ingénierie facilitant l'accès à des formations, d'agir sur la représentation des employeurs, et de développer la prospection de l'offre ; la DIV finance également les écoles de la deuxième chance. Elles offrent aux jeunes de 16 à 25 ans qui ont quitté le système éducatif sans qualification ou qui sont exclus du marché du travail et du circuit de la formation, la possibilité d'acquérir un diplôme dans un cadre innovant alternant formation théorique et stages en entreprise. Les quinze écoles labellisées accueillent 2 800 jeunes, dont 55 % issus des territoires de la politique de la ville. En 2007, le réseau a bénéficié d'une subvention de 1,025 million d'euros. Au-delà du développement de l'apprentissage, qui est nécessaire, les questions relatives au repérage de la formation et à la mise à l'emploi des jeunes des quartiers est au centre du futur plan d'action en faveur des banlieues.
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