M. Jean-Claude Flory attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative sur la recherche contre le sida. Il souhaite connaître quelles sont les mesures que le Gouvernement envisage de mettre en oeuvre, afin de favoriser la recherche et la lutte contre le VIH, notamment en matière de vaccination et de traitement.
Dans le domaine de la recherche sur le traitement et sur le vaccin préventif contre l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), le Gouvernement poursuit l'effort engagé depuis 1992, date de création de l'Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS). Cette agence, qui anime et finance en France les recherches sur le sida et les hépatites virales, est présente dans l'ensemble des champs scientifiques (recherche biologique fondamentale, vaccinale, clinique et épidémiologique, essais thérapeutiques, recherches en santé publiques, en sciences de l'homme et de la société). Conformément à ses engagements, le Gouvernement a maintenu un soutien financier important. Ainsi les ministères chargés de la recherche, des affaires étrangères et de la santé contribuent respectivement à hauteur de 39 MEUR, 1 MEUR et 350 000 EUR. En 2009, 95 % du budget total de l'ANRS ont été consacrés aux projets de recherche. Sur les 225 projets de recherche déposés sur 2 appels d'offres, 113 ont été retenus. Les recherches fondamentales sur le VIH représentent 15 % des dépenses et 75 projets en cours. Les recherches vaccinales VIH représentent 7,5 % des dépenses et 14 projets en cours. Les recherches en santé publique, sciences de l'homme et de la société représentent 6,5 % des dépenses et 23 projets en cours. Les recherches cliniques VIH représentent 26,5 % des dépenses et 55 projets en cours. Les recherches sur les hépatites virales représentent 20 % des dépenses et 58 projets en cours. Les recherches dans les pays en développement représentent 24,5 % des dépenses et 65 projets en cours. Une soixantaine d'études cliniques multicentriques sont en cours : 31 essais cliniques, 16 cohortes et 13 études physiopathologiques. Celles-ci concernent environ 11 000 patients, 300 services hospitaliers, 6 centres de méthodologie et de gestion, et enfin, une biothèque centralisée qui conserve les prélèvements. Près de 600 publications scientifiques internationales sont issues de financements ANRS. La qualité et la diffusion de ces publications dans les plus grandes revues scientifiques internationales placent la France dans une position de leader international de la recherche sur le VIH, juste derrière les États-Unis. La qualité des articulations entre soins et recherche clinique d'une part, et entre recherche clinique et recherche en sciences sociales d'autre part est une force majeure de la recherche française sur le VIH/SIDA. Le plan VIH-IST 2010-2014 confirme ces articulations en intégrant pour la première fois les engagements de l'État sur la poursuite du financement de l'ANRS au sein du plan national qui comporte en outre une série de mesures pour renforcer la prévention, le dépistage et la prise en charge des patients.
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