Bérengère Poletti
Question N° 3379 au Ministère de l'Enseignement
Question soumise le 14 août 2007
Mme Bérengère Poletti attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les recherches en matière d'autisme. En effet, selon une étude américaine, publiée en novembre 2006, il y a de grandes évidences pour penser à une prédisposition génétique de l'autisme. Les auteurs de cette étude, en fonction des découvertes au niveau du chromosome 7q31, ont analysé le gène codant le récepteur MET tyrosine kinase chez 1 231 personnes affectées. Le signal MET participe à la croissance au niveau cortical et cérébelleux ainsi qu'à la maturation, la fonction immunitaire et la réparation d'affections gastro-intestinales qui sont rapportées comme complications médicales chez certains enfants autistes. Ils ont donc démontré une association entre cette affection et des paramètres génétiques, apportant ainsi l'évidence d'une base physicopathologique de ce désordre médical complexe. Aussi il lui serait agréable de connaître la position du Gouvernement quant aux résultats de cette étude, d'une part, et de savoir l'état actuel de la recherche, en France, en matière d'autisme, d'autre part.
Réponse émise le 18 décembre 2007
La caractérisation des zones du génome intéressant l'autisme, et en particulier l'étude du chromosome 7, est porteuse d'espoir. Mais d'autres gènes ont été impliqués comme le chromosome 11 (p12-p13) ou encore, plus récemment, le chromosome 22. Ces études n'ont cependant pas, à l'heure actuelle, de portée diagnostique ou thérapeutique. Une excellente synthèse sur l'aspect génétique de l'autisme se trouve dans le récent rapport (publié en octobre 2006) du Comité d'éthique de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale animé par Jean-Claude Ameisen (disponible sur le site de l'INSERM). En France, il existe des actions de recherches sur l'autisme. Par exemple, un réseau national, le Club Autisme (http ://autisme.risc.cnrs.fr), a pu rassembler tous les acteurs (biologistes, généticiens, psychologues, médecins pédiatres, imageurs) se préoccupant de cette pathologie. À ce club participent six centres de recherche de l'INSERM ou du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) de niveau international.
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