Mme Bérengère Poletti attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports sur le suivi des épidémies par satellite. Une étude est actuellement menée par des chercheurs internationaux en Mongolie, dans le cadre du réseau mondial de surveillance de la grippe aviaire (GAINS). Selon le coordonnateur international pour la grippe aviaire, « nous nous efforçons de comprendre le rôle que les oiseaux sauvages pourraient jouer dans la diffusion du virus H5N 1 ». Á ce titre, les chercheurs ont équipé d'émetteurs solaires GPS certains cygnes sauvages de Mongolie traversant l'Eurasie. En effet, « même en prélevant des échantillons sur le terrain pour rechercher la présence du virus chez les oiseaux sauvages comme nous le faisons, nous ne serons pas en mesure de comprendre pleinement leur rôle dans cette maladie tant que nous ne connaîtrons pas mieux leurs mouvements ». Il est indispensable, selon les scientifiques, que « lorsque nous trouvons des oiseaux infectés, nous devons savoir où ils se dirigent car de nombreuses espèces migratrices nidifient à des milliers de kilomètres de leur lieu d'hivernage et il est difficile de déterminer quels groupes viennent de quelles régions ». Aussi, il lui serait agréable de connaître la position du Gouvernement, d'une part, quant à la possibilité offerte par les satellites dans le suivi des oiseaux migrateurs, et, d'autre part, dans quelle mesure il pourrait utiliser ces techniques pour déclencher une phase d'alerte précoce. - Question transmise à M. le ministre de l'agriculture et de la pêche.
Dans le cadre des mesures de prévention mises en oeuvre contre l'influenza aviaire, le Gouvernement porte un intérêt particulier à la surveillance des oiseaux migrateurs. Il apporte son concours aux actions internationales visant à la surveillance et à la lutte contre l'influenza aviaire. Il est un des bailleurs de fonds de l'oOrganisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) qui coordonne leur mise en oeuvre. Ainsi, le centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) est chargé d'assurer un suivi des mouvements des oiseaux sauvages migrateurs par la pose de balises Argos sur un certain nombre d'entre eux en Afrique. Une surveillance par satellite des courants migratoires empruntés par l'avifaune est ainsi désormais possible. Par ailleurs, la pose de bagues, référencées dans une base de données internationale, sur des oiseaux sauvages par des ornithologues spécialistes, permet la collecte d'informations indispensables au suivi de ces animaux. Précieuses dans le cadre de la lutte contre la menace épizootique représentée par l'influenza aviaire, c'est-à-dire la maladie animale, ces données ne constituent cependant pas a priori un recours en cas de pandémie, c'est-à-dire la maladie humaine. En effet, dans l'hypothèse d'une pandémie grippale, le virus responsable serait un virus adapté à l'homme à la suite de mutations et transmis au sein de la population humaine par contact entre individus.
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