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Jean-Paul Bacquet
Question N° 32412 au Ministère de la Santé


Question soumise le 14 octobre 2008

M. Jean-Paul Bacquet attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative sur les difficultés liées aux troubles de la dyspraxie. En effet, les parcours de dépistages et d'accompagnements des enfants atteints de troubles dyspraxiques s'avèrent particulièrement difficiles. La majorité des centres référents de dépistages et de diagnostic étant saturés, les délais d'attente pour pouvoir bénéficier de bilans sont d'au moins un an. Par conséquent, face à l'urgence de la situation liée à la scolarité de leurs enfants et aux risques d'orientations mal définies, ou de redoublements inadaptés, les familles doivent s'orienter vers le libéral pour des tests psychométriques et neurologiques nécessaires au diagnostic de la dyspraxie et aux rééducations à mettre en place. En outre, les bilans et rééducations indispensables (psychomotricité, ergothérapie, etc.) se révèlent coûteux et non remboursés, ni même partiellement pris en charge par la sécurité sociale. Il s'agit là d'un obstacle de plus pour les familles concernées et une inégalité se crée entre les familles qui peuvent payées et celles qui ne le peuvent pas Il lui demande donc d'indiquer quelles mesures elle entend prendre pour informer et former les personnels concernés afin de faciliter le dépistage, l'accompagnement thérapeutique, l'amélioration de la prise en charge des enfants atteints de ces troubles et pour remédier à l'absence de prise en charge de ces troubles par la sécurité sociale.

Réponse émise le 30 décembre 2008

Les troubles des apprentissages, auxquels appartient la dyspraxie, souvent méconnus, sont sources de difficultés scolaires, de communication, d'intégration sociale, avec des répercussions à la fois sur le vécu individuel de l'enfant (souffrance psychologique, anxiété, fatigue) et sur le vécu familial. La dyspraxie consiste en une difficulté à exécuter des mouvements volontaires coordonnés. Chez l'enfant, il s'agit d'un trouble évolutif caractérisé par des difficultés majeures dans les activités de construction souvent associées à un retard du développement psychoaffectif. Les étapes normales de l'acquisition du langage oral puis écrit, (de la lecture et de l'orthographe), des compétences numériques, de la gestuelle sont parties intégrantes de l'évaluation du développement global de l'enfant et particulièrement des bilans de santé au cours des 3e, 4e, 6e et 8e années : des repères figurent à ce titre dans le carnet de santé. Le diagnostic et la prise en charge précoces des dyspraxies sont essentiels tout d'abord pour l'enfant, son entourage familial et aussi les enseignants. Ils sont essentiels également du point de vue collectif, car ces troubles, fréquents, constituent un réel problème de santé publique. Pour améliorer le dépistage des troubles des apprentissages, le ministère chargé de la santé élabore actuellement des outils de dépistage simples (livret et DVD Rom) à destination des professionnels de santé de premier recours (généralistes, pédiatres), à l'instar de ceux qui concernent les troubles spécifiques du langage. Il s'agit d'outils de repérage, de dépistage et de diagnostic à usage des professionnels de l'enfance. Ce dépistage peut être pratiqué en ville, en PMI, à l'école maternelle et de manière systématique au cours de l'examen obligatoire de la sixième année pratiqué à l'école. La prise en charge de ces troubles est pluridisciplinaire et repose sur des rééducations appropriées, un accompagnement de l'enfant et de sa famille ainsi que sur des adaptations pédagogiques. Ces dernières sont, tout comme la question essentielle de l'orientation vers des études puis une profession, du ressort du ministère chargé de l'éducation nationale.

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