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André Wojciechowski
Question N° 32281 au Ministère de l'Agriculture


Question soumise le 14 octobre 2008

M. André Wojciechowski attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur l'inquiétante augmentation des prix des denrées agricoles. Selon l'OCDE leurs cours devraient se maintenir à des niveaux élevés pendant les dix prochaines années. Tous les prix sont concernés, l'huile végétale : + 50 %, le beurre : +30 %, le blé : +20 %, le riz et le sucre. Nous serons près de 9 milliards à devoir être nourris en 2010 ; le grignotage des terres pour cause de biocarburants se poursuit. Il lui demande donc quelles pourraient être les pistes mises en avant par son ministère, afin d'infléchir cette tendance.

Réponse émise le 13 janvier 2009

Une des caractéristiques des marchés des matières premières, c'est l'extrême volatilité des prix. Après une forte envolée au cours de la dernière campagne, les marchés des céréales et des produits laitiers se sont retournés. Il ressort néanmoins des études conduites par divers experts et instances internationales que les prix des céréales notamment devraient être fermes au cours des prochaines années même s'ils n'atteignent pas les niveaux de l'année dernière, ce qui n'exclut pas de fortes variations d'une année sur l'autre. Parmi les causes mises en avant, l'augmentation de la demande et les contraintes pesant sur les capacités de production sur la planète. La responsabilité des biocarburants dans la récente flambée des prix doit être relativisée. Le ministre de l'agriculture et de la pêche rappelle qu'en France 93 % des surfaces restent affectées à l'alimentation. Cette extrême volatilité des prix conduit à ne pas démanteler les outils de régulation des marchés, même s'il est nécessaire de les adapter. Pour le ministre de l'agriculture et de la pêche, ce fut une des priorités de la négociation sur le bilan de santé de la PAC. L'accord du 20 novembre a permis de les préserver alors que la proposition initiale de la Commission prévoyait leur affaiblissement. Au-delà, la vraie réponse à l'augmentation de la demande et à la pauvreté dans le monde, c'est le développement des agricultures dans le monde qu'il faut soutenir à travers des projets régionaux permettant aux États qui le souhaitent de mutualiser leurs moyens.

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