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Bérengère Poletti
Question N° 3224 au Ministère de la Santé


Question soumise le 14 août 2007

Mme Bérengère Poletti attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports sur le cancer de la prostate. En effet, une étude portant sur près d'une centaine d'hommes semble indiquer que l'alimentation et le sport joueraient un rôle très important dans l'évolution du cancer de la prostate Chez les hommes sur lesquels a porté l'étude, la moitié a suivi un régime végétarien strict, pauvre en graisses et fait très régulièrement du sport. L'autre moitié n'a rien changé dans les habitudes alimentaires et sportives. Au bout d'une année, le marqueur spécifique, à savoir le taux de Psa, a diminué de 4 % chez les premiers et augmenté de 6 % chez les seconds. Aussi, il lui serait agréable de connaître la position du Gouvernement quant à cette étude, d'une part, et quelles solutions il compte mettre en oeuvre afin de renforcer l'information dans le domaine du cancer de la prostate, d'autre part.

Réponse émise le 22 février 2011

Avec plus de 60 000 nouveaux cas en 2005, le cancer de la prostate représente le premier cancer chez l'homme en France. L'âge est sans conteste le principal facteur de risque. Plus des trois quarts des cancers de la prostate sont diagnostiqués chez des hommes de plus de 65 ans. Les études décrivent une multiplication du risque de 2 à 5 fois pour un homme avec antécédent familial par rapport à un homme sans antécédent familial et plusieurs équipes travaillent à la recherche des gènes responsables des tumeurs prostatiques. Depuis 1996 et l'identification du gène HPC1 par des équipes américaines et suédoises, les recherches ont progressé mais une origine génétique n'est retrouvée que dans 23 % des cas. Les études effectuées sur la population américaine montrent que l'incidence du cancer de la prostate est plus importante chez certaines populations, africaine ou japonaise notamment. Néanmoins, les Africains et les Japonais n'ayant pas immigré aux États-Unis présentent un risque plus faible de cancer de la prostate. Le changement des habitudes alimentaires, avec une alimentation plus riche en matières grasses, le tabagisme ou l'exposition à certains polluants environnementaux pourraient expliquer ces différences. La plupart des études épidémiologiques ont observé un risque plus important de cancer de la prostate chez des personnes ayant des indices de masse corporelle trop élevés. La sédentarité, le manque d'exercice physique et l'obésité sont aussi retenus comme pouvant avoir une influence sur la survenue de cette maladie. Dans le cadre du nouveau plan Cancer 2009-2013, la mesure 3 « Caractériser les risques environnementaux et comportementaux » a pour objectif l'identification des nouveaux risques liés à l'environnement général et professionnel, aux comportements individuels et collectifs ainsi qu'à l'évolution des technologies. Cette mesure est articulée avec le volet recherche du plan national Santé environnement 2 dont elle complète les actions. Une saisine de la Haute Autorité de santé a été faite dans ce cadre et ses résultats permettront d'appuyer les stratégies de dépistage ciblées sur des facteurs de risque identifiés comme cela est prévu dans la mesure 17.1 du plan Cancer 2009-2013.

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