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Bérengère Poletti
Question N° 3204 au Ministère de la Santé


Question soumise le 14 août 2007

Mme Bérengère Poletti attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports sur la profession d'ergothérapeute. En effet, cette profession existe en France depuis une cinquantaine d'années et s'est développée progressivement, mais demeure avec des effectifs très faibles au regard des besoins de la population. La comparaison avec les pays européens est éloquente : pour 100 000 habitants, la densité d'ergothérapeutes est de 8 en France, en Suède elle est de 62, au Danemark de 74, en Belgique de 49 et en Grande-Bretagne de 32. Le développement du nombre d'ergothérapeutes est nécessaire pour répondre aux besoins de santé publique et doit être accompagné par une augmentation du nombre d'étudiants formés. C'est pourquoi elle souhaite que soient portées à sa connaissance les mesures qu'il compte prendre afin de pallier cette pénurie de professionnels prévisible dans les cinq ans à venir.

Réponse émise le 25 mars 2008

Les ergothérapeutes sont au nombre de 6 067 en France aujourd'hui. Ils contribuent au traitement des troubles et des handicaps de nature psychique, somatique ou intellectuelle créant une désadaptation ou une altération de l'identité et visent à la réinsertion des personnes atteintes de ces troubles dans leur travail. Ces professionnels interviennent auprès de patients dont l'état de santé appelle une prise en charge pluridisciplinaire, dans des établissements ou le cas échéant à domicile. Huit instituts de formation en ergothérapie permettent la sortie d'environ 300 diplômés chaque année. Cette profession connaît un taux de croissance soutenu afin de répondre aux besoins de santé publique. Le taux de croissance annuel moyen de cette profession est de 6,7 % en 2005 et de 38 % entre 2000 et 2005, alors que, pour l'ensemble des professions réglementées par le code de la santé publique, il n'est que de 2,8 % en 2005 et de 38 % entre 2000 et 2005 selon le rapport annuel de l'Observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS) de 2005. Une augmentation de la capacité d'accueil des instituts de formation en ergothérapie est actuellement à l'étude dans le cadre de la prise en charge de la maladie d'Alzheimer, afin de renforcer la place de ces professionnels dans les structures existantes et accompagner la création de nouvelles unités de prise en charge.

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