M. Étienne Mourrut attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative sur la situation des hospitalisations psychiatriques dans le département du Gard. La commission des citoyens pour les droits de l'Homme s'inquièterait de certains dysfonctionnements dans le département du Gard. Les hospitalisations sous contraintes qui relèvent d'une procédure d'urgence et qui ne devraient donc être utilisées qu'à titre exceptionnel représentent 70 % des hospitalisations sur demande d'un tiers en 2007. Aussi, il lui demande donc de bien vouloir lui communiquer les données chiffrées du nombre des hospitalisations sur demande d'un tiers depuis 2000 mais aussi lui indiquer comment le Gouvernement entend réguler dans les départements, et notamment dans le département du Gard, l'utilisation des hospitalisations sous contraintes qui relèvent d'une procédure d'urgence.
La commission des citoyens pour les droits de l'homme, association affiliée à l'église de scientologie, intervient activement et de façon répétée depuis plusieurs années dans le champ de la psychiatrie. Elle saisit actuellement les parlementaires sur le thème de l'augmentation des hospitalisations sans consentement sur demande d'un tiers prises dans le cadre de la procédure d'urgence. Cette procédure d'urgence - qui repose sur un seul certificat médical au lieu de deux dans la procédure classique - devait légalement rester exceptionnelle mais est désormais couramment utilisée puisqu'elle représentait (en moyenne nationale) en 2005 environ 45 % du nombre total des mesures d'hospitalisations sur demande d'un tiers. Le second certificat d'admission a été introduit dans la procédure d'hospitalisation sur demande d'un tiers par la loi du 27 juin 1990 relative aux droits des personnes hospitalisées en raison de troubles mentaux et à leurs conditions d'hospitalisation. À l'usage, il s'est avéré que ce deuxième certificat médical n'apportait pas une amélioration véritable en matière de garantie des droits des personnes au point que le rapport conjoint de mai 2005 de l'inspection générale des affaires sociales et de l'inspection générale des services judiciaires sur les propositions de réforme de la loi du 27 juin 1990 précitée préconise l'admission sur demande d'un tiers au vu d'un seul certificat médical. En dépit de l'importance prise par la procédure d'urgence, les commissions départementales des hospitalisations psychiatriques (instances chargées de veiller au respect des libertés des personnes hospitalisées) et notamment celle du département du Gard n'ont pas relevé d'hospitalisations psychiatriques injustifiées. Cependant, la question de l'hospitalisation sous contrainte demeure une priorité de santé publique. Le Président de la République a annoncé au mois de décembre 2008 une réforme sanitaire des procédures de l'hospitalisation d'office. Il a confié à la ministre de la santé et des sports la préparation d'un projet de loi réformant la loi n° 90-527 du 27 juin 1990 relative aux droits et à la protection des personnes hospitalisées en raison de troubles mentaux et à leurs conditions d'hospitalisation.
1 commentaire :
Le 16/12/2009 à 03:05, ronh a dit :
Encore un député qui se faire (involontairement ?) le porte parole de la scientologie !
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