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Maurice Leroy
Question N° 29615 au Ministère de l'Agriculture


Question soumise le 19 août 2008

M. Maurice Leroy attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les préoccupations exprimées par la propriété privée rurale à propos d'une nécessaire réforme du mode d'indexation du fermage. La propriété privée rurale représente 75 % de la surface foncière agricole qui fait de notre modèle français une spécificité dont l'équilibre doit être garanti. Le mode d'indexation actuel, déconnecté des réalités économiques conduit à d'importantes disparités d'un territoire à l'autre et dans de nombreux cas à une baisse du montant du fermage, ce qui n'encourage pas les propriétaires à conserver le caractère agricole de leurs surfaces foncières. Il lui demande donc les mesures qu'il entend mettre en oeuvre ainsi que leur calendrier d'adoption pour répondre aux attentes des propriétaires privés ruraux.

Réponse émise le 21 octobre 2008

L'évaluation actuelle du prix des fermages pour le loyer des terres nues et des bâtiments d'exploitation résulte de la loi du 2 janvier 1995 relative au prix des fermages qui a individualisé en monnaie cette composante du bail rural avec une actualisation selon la variation d'un indice départemental des fermages calculé à partir de l'évolution des revenus bruts d'entreprise agricole à l'hectare (RBEA). Si ce dispositif issu de 1995 s'est traduit par une légère progression des indices durant les cinq premières années, l'évolution s'est inversée à compter de 2000 jusqu'en 2006 conduisant à une baisse de rémunération des biens loués pour les propriétaires bailleurs. En conséquence, le Gouvernement a ouvert une concertation avec l'ensemble des organisations professionnelles concernées afin de définir les modifications nécessaires pour améliorer le dispositif. Il a été décidé afin d'éviter les disparités régionales des indices des fermages de retenir une indexation unique applicable au niveau national. Des divergences subsistaient cependant entre les parties sur la composition de ce nouvel indice national des fermages notamment sur l'opportunité de prendre en compte l'évolution du prix des terres. Les chiffres relatifs aux prix des terres ne font l'objet d'aucune validation par un comité d'experts. Par ailleurs, l'évolution récente du marché foncier, avec une forte concurrence pour les usages non agricoles, rend plus difficile encore l'estimation d'un prix des terres agricoles à des niveaux géographiques fins. Pour ces raisons, cette référence n'a pas pu être retenue pour l'indexation du prix des fermages. Toutefois, pour apporter aux bailleurs une sécurité sur le niveau de leurs loyers, il a été décidé que l'indice national des fermages reposerait pour 40 % de sa valeur sur l'évolution du niveau général des prix, et pour 60 %, sur celle du revenu agricole à l'hectare.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.

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