M. Francis Saint-Léger attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur la mise en oeuvre de l'Union pour la Méditerrannée. Il désire connaître l'état d'avancement de ce dossier.
Le sommet de lancement de l'Union pour la Méditerranée (Grand Palais, 13 juillet 2008) a rassemblé 43 pays partenaires, sous la co-présidence du Président de la République et du Président de la République arabe d'Égypte, M. Hosni Moubarak. Étaient présents la quasi-totalité des chefs d'État et de Gouvernement européens ainsi que du sud de la Méditerranée, avec notamment le Premier ministre turc, les présidents syrien, algérien, palestinien. Seule la Libye n'a pas répondu à l'invitation qui lui avait été adressée. Ce sommet a été précédé, le matin, d'une réunion des ministres des affaires étrangères, lors de laquelle ont été agréés le principe de la co-présidence par la France et l'Égypte et l'entrée dans le partenariat de la Croatie, de la Bosnie-Herzégovine, du Monténégro et de Monaco (qui ont été représentés au plus haut niveau). Dans ses propos introductifs, le Président de la République a salué « tous les pays arabes » membres de l'UPM qui ont « fait un geste de paix ». Il a également souligné, en s'adressant directement à M. Zapatero, la légitimité conquise par le partenariat euro-méditerranéen en treize ans : « Il ne s'agit pas d'effacer l'acquis de Barcelone, mais de s'appuyer sur lui pour faire plus ». Les interventions qui se sont succédé lors de cette réunion plénière du Sommet ont été articulées autour de 4 thèmes : développement économique, sécurité alimentaire, eau et énergie ; protection de l'environnement, protection civile et sécurité maritime, éducation, recherche, culture et mobilité et dialogue politique. Une déclaration a été adoptée par tous les participants. Elles prévoit un partenariat renforcé, avec une impulsion politique donnée au plus haut niveau. Des sommets se tiendront tous les deux ans. Le format a été élargi à l'ensemble des pays riverains de la Méditerranée. La nouvelle forme de gouvernance devrait renforcer la co-appropriation du processus par le Sud ; la définition et la mise en oeuvre de projets concrets à caractère régional afin de relever les défis communs (paix, sécurité, démocratie, dialogue politique, coopération économique, dialogue humain, social et culturel) ; une annexe à la Déclaration lance, dans un premier temps, 6 initiatives clés qui traduisent la volonté de donner à l'Union pour la Méditerranée une dimension concrète et partenariale : dépollution de la Méditerranée ; autoroutes de la mer et autoroutes terrestres ; protection civile ; énergie de substitution plan solaire Méditerranée ; enseignement supérieur et recherche, université euro-méditerranéenne ; initiative méditerranéenne de développement des entreprises. Plusieurs questions importantes (mode de fonctionnement et siège du secrétariat, fonctionnement de la co-présidence, critères de sélection des projets) devront être réglées par les ministres des affaires étrangères lors de la Conférence de Marseille les 3 et 4 novembre. Les conférences ministérielles spécialisées qui sont prévues sous présidence française (eau en Jordanie le 29 octobre ; industrie à Nice le 6 novembre ; emploi au Maroc les 9 et 10 novembre ; santé au Caire les 16 et 17 novembre) constituent une feuille de route pour la mise en oeuvre des décisions prises par le Sommet de Paris.
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