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Bérengère Poletti
Question N° 28487 au Ministère de l'Enseignement


Question soumise le 29 juillet 2008

Mme Bérengère Poletti attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la situation de la recherche sur les aides techniques à la compensation du handicap. En effet, cette recherche est marquée par son éclatement et son manque de lisibilité. Elle constitue un domaine encore trop méconnu relativement aux exemples japonais ou néerlandais. De fait, les professionnels du domaine médical (tels que les médecins généralistes par exemple) qui devraient être amenés à travailler avec ces aides techniques manquent d'information et de compétences, ce qui conduit à une utilisation sous-optimale des aides techniques. Il convient, de plus, de susciter des vocations de chercheur dans le domaine des aides techniques à l'université. C'est dans cette perspective qu'elle appelle de ses voeux la création, au sein du conseil national des universités, d'une section « biotechnologies » qui favoriserait les vocations de chercheurs dans le domaine des aides techniques et l'enseignement de ce domaine dans les facultés de médecine. Elle souhaiterait connaître la position du gouvernement sur cette proposition et les mesures qu'il entend prendre pour résoudre ce problème majeur dans le domaine du handicap mais aussi de la recherche en général.

Réponse émise le 2 décembre 2008

Il est vrai que la recherche dans le champ de la compensation du handicap est multiforme et surtout par nature multidisciplinaire, ce qui ne favorise pas une bonne visibilité des actions de recherche et des équipes qui y contribuent, alors qu'il existe bien une activité de recherche significative dans ce domaine. Les programmes de recherche qui s'y réfèrent doivent donc être envisages dans le cadre de consortia réunissant l'ensemble des compétences technologiques, sciences humaines et sociales et médicales nécessaires à leur succès. Des avancées ont été réalisées au cours de ces dernières années. Deux exemples illustratifs : la création de l'IFR. 25 dès 1995 (Institut fédératif de recherche sur le handicap), a donné une impulsion significative aux recherches dans le domaine du handicap. Il regroupe aujourd'hui près de 30 équipes de recherche réparties sur l'ensemble du territoire national ; dans le cadre de l'appel à projets « TecSan : technologies pour la santé », a été ajouté depuis maintenant deux ans l'axe « technologies pour l'autonomie », avec la participation active de la caisse nationale de la solidarité et de l'autonomie (CNSA). Cela a constitué également une avancée importante dans la prise en compte de ce domaine de recherche. Il faut par ailleurs souligner le travail de fond engagé par la CNSA pour rendre plus visible et plus lisible l'accès aux aides techniques. Elle mène en particulier une réflexion sur la mise en place de centres de ressources en réseau qui seraient des relais efficaces entre recherche, innovation et déploiement des solutions. Enfin, une réflexion plus globale sur l'adéquation entre l'offre de formation et les besoins exprimés dans le domaine des technologies pour la santé et l'autonomie est engagée. Bien que le domaine soit déjà bien couvert, en particulier dans le secteur de l'ingénierie, cette réflexion devrait aboutir à des préconisations en matière de formation, en particulier au niveau doctoral, les doctorants étant des vecteurs très efficaces dans la dynamisation des divers domaines de recherche.

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