Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Philippe Meunier
Question N° 26485 au Ministère de l'Intérieur


Question soumise le 1er juillet 2008

M. Philippe Meunier interroge Mme la ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales sur un problème concernant le marché funéraire et la constatation, trop fréquente, de la confusion entre les entreprises funéraires et les chambres funéraires, alors que la loi précise qu'elles doivent être différenciées afin de ne pas fausser le libre jeu de la concurrence. En effet, la loi n° 93-23 du 8 janvier 1993 ainsi que la jurisprudence (CA Lyon, 15 mai 2003) posent les principes de neutralité et de distinction de l'activité de gestionnaire d'une chambre funéraire (soumise à habilitation) par rapport aux autres activités relevant également du service de pompes funèbres. Aussi, il lui demande quelles mesures elle entend prendre afin que les dispositions légales applicables en la matière soient respectées.

Réponse émise le 5 mai 2009

L'article L. 2223-38 du code général des collectivités territoriales impose aux gestionnaires des chambres funéraires qui proposent également les autres prestations du service extérieur des pompes funèbres, de distinguer les locaux affectés à l'activité de chambre funéraire. Aucun document de nature commerciale ne doit être présenté dans ces locaux. Cette obligation de neutralité permet de ne pas imposer aux familles le choix d'un opérateur funéraire pour l'ensemble des prestations et de laisser ainsi s'exercer la libre concurrence. Dès lors que les familles ont eu connaissance de la liste des opérateurs funéraires habilités dans l'arrondissement ou le département concerné, un gestionnaire de chambre funéraire a la possibilité, dans un local séparé, de proposer d'autres prestations funéraires. Le non-respect de ces dispositions peut conduire le préfet de département à suspendre ou retirer l'habilitation délivrée à l'opérateur pour une ou plusieurs des activités exercées. Une amende d'un montant de 75 000 EUR peut également être prononcée par l'autorité judiciaire à l'encontre du gestionnaire. L'ensemble de ces dispositions apparaît suffisant pour assurer le respect des principes de neutralité et de distinction des activités dans une chambre funéraire.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.

Inscription
ou
Connexion