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Marc Le Fur
Question N° 25774 au Ministère de l'Éducation


Question soumise le 24 juin 2008

M. Marc Le Fur attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la réforme des méthodes d'apprentissage de la lecture. En 2006, le ministère de l'éducation nationale a décidé de substituer à la méthode globale, source d'importantes difficultés d'apprentissage des élèves, la méthode syllabique. Il apparaît cependant que la circulaire du ministre relatif à cette substitution ne fait pas l'objet d'une application uniforme, certains enseignants continuant d'utiliser la méthode globale. Dans une question n° 4139 publiée le 11 septembre 2007, il lui demandait de préciser les mesures concrètes qu'entendait prendre le Gouvernement pour que la méthode syllabique soit réellement mise en oeuvre par les enseignants. Dans sa réponse publiée le 30 octobre 2007, le gouvernement indiquait que les programmes « modifiés par l'arrêté du 12 avril 2007, précisent : « L'apprentissage de la lecture passe par le décodage et l'identification des mots et par l'acquisition progressive des démarches, des compétences et des connaissances nécessaires à la compréhension [...]. Un entraînement systématique à la relation entre graphèmes et phonèmes doit être assuré, afin de permettre à l'élève de déchiffrer, de relier le mot écrit à son image auditive et à sa signification possible [...]. Pour identifier des mots, l'apprenti lecteur doit avoir compris le principe qui gouverne le codage de la langue écrite en français [...]. L'articulation entre lecture et écriture reste, dans ce cas, comme dans les précédents un excellent moyen de renforcer les apprentissages. » Les maîtres sont donc tous amenés à conduire, sans attendre, un enseignement structuré du déchiffrement qui, pour être efficace, s'appuie sur les compétences développées à l'école maternelle. Ces instructions ne négligent toutefois pas la dimension de la compréhension : « Le but de la lecture est d'accéder au sens précis des mots, puis des phrases, puis des textes [...]. ». Il lui demande de préciser de manière claire et compréhensible, tant pour la représentation nationale que pour les parents d'élèves, cette réponse et notamment de garantir une mise en oeuvre effective, réelle et généralisée de la méthode syllabique que certains enseignants persistent à ne pas vouloir utiliser.

Réponse émise le 23 septembre 2008

Les instructions concernant l'apprentissage de la lecture sont aujourd'hui inscrites dans les programmes. Ces derniers parus au Bulletin officiel de l'éducation nationale du 19 juin 2008 précisent qu'au cours préparatoire « l'apprentissage de la lecture passe par le décodage et l'identification des mots et par l'acquisition progressive des connaissances et des compétences nécessaires à la compréhension des textes. Le code alphabétique doit faire l'objet d'un travail systématique dès le début de l'année. Les apprentissages de la lecture et de l'écriture, qu'il s'agisse des mots, des phrases, des textes, menés de pair, se renforcent mutuellement tout au long du cycle. Ces apprentissages s'appuient sur la pratique orale et sur l'acquisition du vocabulaire ». L'articulation entre lecture et écriture reste, dans ce cas, un excellent moyen de renforcer les apprentissages. Ces instructions ne négligent toutefois la dimension de la compréhension : « Les élèves apprennent aussi à prendre appui sur l'organisation de la phrase ou du texte qu'ils lisent. Ils acquièrent le vocabulaire et les connaissances pour comprendre les textes qu'ils sont amenés à lire. » Ces programmes ont été soumis à consultation des enseignants pendant un mois, les résultats de cette consultation ont été rendus publics. Les deux assemblées, l'Assemblée nationale et le Sénat, par le biais de leurs commissions compétentes, ont également été consultées. À l'issue de cet ensemble de consultations qui a permis l'expression de la profession enseignante et de la population, des remarques ont été prises en compte et des modifications apportées. Le Haut Conseil de l'éducation, instance indépendante, les a approuvés à l'unanimité.

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