Jean-Marc Roubaud
Question N° 25453 au Ministère de la Santé
Question soumise le 17 juin 2008
M. Jean-Marc Roubaud attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative sur le mode de sélection des étudiants en masso-kinésithérapie. Les masseurs-kinésithérapeutes ont une particularité avec les professions médicales, au niveau de la sélection avec les deux-tiers des instituts de formation en masso-kinésithérapie, qui effectuent leur recrutement à l'issue d'une 1ère année universitaire commune avec PCEM1 (identifiée L1 santé). Dans le cadre du rapport Bach, ils souhaitent pouvoir aborder la problématique de cette première année de sélection-formation-orientation commune avec les études médicales. L'expérimental dure maintenant depuis plus de 19 ans, il est devenu largement majoritaire, puisque représentant maintenant les deux-tiers des IFMK. Cette phase doit selon eux se généraliser, au moment où la profession travaille avec la direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (DHOS) sur la réforme de leur formation. En effet, il n'apparaît pas normal que, pour une même profession, il n'existe pas d'unité de sélection ; les directeurs d'écoles des IFMK où la sélection a lieu en commun avec PCEM1, ont une approche positive de ces expériences qui sont maintenant devenues majoritaires dans la profession. Les masseurs-kinésithérapeutes souhaitent un mode de sélection unique qui assure l'équité des chances à tous les étudiants et qui se fasse uniquement par une première année universitaire, avec la filière commune PCEM1. Cela permettrait également une meilleure répartition des futurs professionnels sur le territoire, car peu d'étudiants s'inscrivent à la faculté en dehors de leur région. Aussi, la profession attend que soit défendue l'intégration de la formation initiale des masseurs-kinésithérapeutes dans le système LMD, réforme également portée par la fédération nationale des étudiants en kinésithérapie. En conséquence, il lui demande de lui faire connaître si elle envisage de donner une suite favorable à cette requête.
Réponse émise le 24 mai 2011
Le processus de réingénierie du diplôme d'État de masseur-kinésithérapeute a été engagé en décembre 2007. Il a pour objet d'améliorer la formation du métier de masseur-kinésithérapeute et d'inscrire cette formation dans le cadre du schéma licence-master-doctorat initialisé au niveau européen. Pour répondre à ces objectifs, le ministère chargé de la santé a souhaité conduire une démarche qui s'appuie sur l'exercice du métier à travers l'élaboration de référentiels d'activités et de compétences, en vue de définir un référentiel de formation en accord avec ces exigences. Cette démarche vise à assurer une offre de soins adaptée aux besoins de la population et aux évolutions futures tant sur le plan des caractéristiques de la demande que des évolutions technologiques. D'autre part, la méthode cherche à anticiper ces évolutions en formant des professionnels aptes à l'autonomie et à la réflexion sur leurs pratiques professionnelles. Les travaux de réingénierie du diplôme d'État des masseurs-kinésithérapeutes ont d'ores et déjà permis d'élaborer les référentiels d'activités et de compétences. Le nouveau programme de formation du diplôme d'État de masseur-kinésithérapeute est en cours d'élaboration, avec, en particulier, la définition des domaines de savoirs et la construction des unités d'enseignement en lien avec l'exercice de la kinésithérapie.
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