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Jean-Luc Reitzer
Question N° 23706 au Ministère de l'Éducation


Question soumise le 27 mai 2008

M. Jean-Luc Reitzer attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la diffusion des cours de langues vivantes au collège et au lycée. À l'heure où parler une langue étrangère est indispensable, trop d'élèves de terminale ont un niveau insuffisant. En classe de seconde, les jeunes disposent de deux heures trente de langue vivante, une par semaine dans des classes souvent bien remplies. Ce nombre d'heures tend à diminuer en première et terminale dans certaines sections, comme la section scientifique. Le niveau de langue exigé après le baccalauréat est souvent très élevé. Depuis leur création, les sections européennes se multiplient. À la rentrée 2004, 160 000 élèves ont bénéficié de cette filière, qui leur permet d'acquérir la maîtrise d'une langue étrangère à haut niveau. Au-delà de la dimension linguistique, ces sections visent un véritable outil pédagogique. Afin de répondre à la demande de nombreux élèves, il lui demande si le Gouvernement envisage de multiplier ces sections européennes et de faciliter l'accès à la formation aux langues vivantes.

Réponse émise le 12 mai 2009

Un plan de rénovation de l'enseignement des langues vivantes étrangères comprenant une séries de mesures destinées à améliorer le niveau de langue des élèves, de l'école au lycée, a été lancé par le ministère de l'éducation nationale. Ce plan se poursuit, et d'importants efforts ont été fournis pour renforcer l'exposition à la langue tout au long de la scolarité : à l'école, enseignement généralisé des langues vivantes étrangères, y compris au cours préparatoire dès 2010 ; développement fortement encouragé de classes de 6e dites « bilangues » où deux langues étrangères, dont l'anglais, sont enseignées à raison de 5 heures par semaine ; multiplication des échanges de classes ; équipement de 1 000 écoles élémentaires en matériel de visioconférence ; incitation des établissements à utiliser eTwinning qui est une plate-forme européenne d'échanges interétablissements ; recours aux intervenants, assistants et professeurs s'exprimant dans leur langue maternelle ; la mobilité des élèves est encouragée dans le cadre des programmes communautaires (Comenius et Leonardo da Vinci pour la formation professionnelle) ainsi que dans le cadre d'accords bilatéraux signés avec certains pays dont l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Espagne, les États-Unis. En outre, le ministre a décidé de nouvelles mesures pour renforcer l'apprentissage de l'anglais oral au collège et au lycée, pour tous les élèves volontaires : au collège, soutien en anglais pendant l'accompagnement éducatif ; au lycée, mise en place de stages d'anglais gratuits pour tous les lycéens pendant les vacances ; développement du « e-learning » pour faciliter l'apprentissage de l'anglais par internet avec la création prochaine d'un site proposant des exercices en anglais accessibles à tous les élèves. Le dispositif des sections européennes ou de langues orientales, qui existe depuis 1992, a largement démontré sa pertinence pédagogique et s'est progressivement étendu puisqu'il concernait 208 786 élèves à la rentrée 2007 et 228 948 à la rentrée 2008, soit une augmentation de près de 10 % par rapport à l'année précédente, dans le second degré. Quant au développement des sections internationales, il se poursuit avec plus de 13 756 élèves scolarisés dans le second degré en section internationale à la rentrée 2008.

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