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Denis Jacquat
Question N° 23068 au Ministère de l'Éducation


Question soumise le 20 mai 2008

M. Denis Jacquat attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les revendications exprimées par la confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment de la Moselle (CAPEB 57) concernant la formation. Réaffirmant son attachement au CAP qu'elle considère comme la meilleure voie d'acquisition du coeur de métier, la CAPEB souligne la nécessité d'une évaluation de la capacité et de l'intérêt des jeunes avant de s'investir dans un contrat d'apprentissage, afin d'éviter les ruptures de contrat et les investissements sans retour. Il le remercie de bien vouloir lui faire connaître son avis à ce sujet.

Réponse émise le 13 janvier 2009

Le ministère de l'éducation nationale attache la plus grande importance à la valorisation de la voie professionnelle et a engagé depuis septembre 2007, une rénovation de la voie professionnelle, qui permettra aux CAP d'être confortés et mieux positionnés, car ce sont de vrais diplômes d'insertion reconnus par les professions. Si les situations le justifiaient, de nouveaux CAP à accès prioritaire pourraient être ouverts, en relation avec les conseils régionaux. Par ailleurs, en matière d'information des jeunes, des actions mises en place par les équipes éducatives - notamment les enseignants et les conseillers d'orientation-psychologues - sont proposées aux élèves tout au long de leur scolarité afin de les informer sur les formations et les métiers et de les accompagner dans l'élaboration de leur parcours (interviews de professionnels, visites d'entreprises, salons, forums-métiers, séquences d'observation en entreprise, visite d'établissements). Des mesures leur sont proposées à différents niveaux pour répondre à leurs besoins : les dispositifs en alternance en classe de 4e ; l'option de découverte professionnelle de 3 heures, en classe de 3e ; le module de découverte professionnelle de 6 heures, en classe de 3e. À partir de la rentrée 2008 se met en place, dans les établissements volontaires, un parcours de découverte des métiers et des formations pour tous les élèves dès la classe de 5e et tout au long de la scolarité au collège et au lycée. Ce dispositif sera généralisé en 2009 à tous les établissements. Il s'agit pour chaque élève d'appréhender, tout au long de son cursus, des métiers différents, à tous les niveaux de qualification et relevant de plusieurs champs professionnels, et de connaître l'ensemble des voies de formation. À ce titre, la formation initiale lui est présentée. Il peut, par exemple, en classe de 4e, passer une journée dans un CFA pour en connaître le fonctionnement. En outre, les dispositifs de préapprentissage permettent aux jeunes de poursuivre leur réflexion et leur orientation en découvrant, en alternance, plusieurs métiers et formations y conduisant. Ces dispositifs peuvent réduire le taux de rupture des contrats et assurer un apprentissage de meilleure qualité. À la rentrée 2008, plusieurs dispositifs de préapprentissage sont, prioritairement, proposés aux jeunes de quinze ans : le dispositif d'initiation aux métiers en alternance (DIMA) mis en place par la circulaire de rentrée du 4 avril 2008 ; les classes préparatoires à l'apprentissage, maintenues pour cette année scolaire ; le parcours d'initiation aux métiers (première partie de la formation d'apprenti junior). Ces dispositifs ont pour objectif, d'une part, l'acquisition des connaissances et des compétences figurant dans le socle commun de connaissances et de compétences que doivent posséder tous les élèves à la fin de la scolarité obligatoire, d'autre part, la découverte des métiers et des formations par apprentissage qui y conduisent, notamment par des stages en entreprise.

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