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Bérengère Poletti
Question N° 22821 au Ministère de l'Enseignement


Question soumise le 13 mai 2008

Mme Bérengère Poletti attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la création d'un centre d'accueil pour la formation et l'emploi (CAFE). Il existe un réel souci en France au niveau de l'orientation des jeunes. L'orientation est généralement faite en fonction des résultats obtenus dans les matières générales, donc non professionnelles et abstraites. De plus, les familles influencent l'orientation de leurs enfants. Quant à l'université, les lieux d'orientation n'y sont pas facilement identifiables ni mis en valeur. C'est pourquoi, dans son rapport d'activité 2006-2007, le conseil national de la jeunesse propose la création d'un centre d'accueil pour la formation et l'emploi qui mutualiserait les dispositifs actuels et s'étendrait du collège aux études supérieures afin de créer un lieu accessible pour tous les élèves à chaque étape de leurs études Aussi, elle lui demande la position du Gouvernement sur le sujet.

Réponse émise le 5 août 2008

L'orientation des bacheliers et l'insertion professionnelle des diplômés constituent une des priorités du Gouvernement. Ces priorités sont inscrites dans la loi n° 2007-1199 du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités qui confie aux établissements d'enseignement supérieur deux nouvelles missions : celle de l'orientation et celle de l'insertion professionnelle. L'accueil dans les universités d'étudiants non ou insuffisamment préparés aux exigences de la filière qu'ils ont choisie ou engagés dans des voies aux débouchés incertains, se traduit par un taux d'échec important des néo-bacheliers ou par des difficultés d'insertion professionnelle en fin de cursus. Il est donc indispensable d'améliorer l'information des élèves et des étudiants sur la nature des formations qui leur sont proposées par les établissements d'enseignement supérieur et de les sensibiliser aux perspectives d'insertion professionnelle qui s'offrent à eux à l'issue de leur formation supérieure. Cette connaissance plus précise des réalités des métiers leur permettra d'élaborer un projet professionnel en toute connaissance des débouchés qui s'offrent à eux. Si le baccalauréat, premier grade universitaire, doit continuer à donner accès de droit aux universités, on ne peut pour autant accepter que l'orientation à l'université continue de se faire le plus souvent par défaut plutôt que dans le cadre d'une démarche positive, éclairée et réellement accompagnée. C'est pourquoi, l'article L. 612-3 du code de l'éducation prévoit désormais que toute inscription à l'université est subordonnée à une « préinscription ». Le lycéen qui formulera, en vue de son inscription à l'université, des voeux de poursuite d'études dans une filière déterminée devra bénéficier du dispositif d'information et d'orientation dudit établissement, qui doit être établi en concertation avec les lycées. Le principe retenu pour la mise en oeuvre de ce dispositif, appelé « orientation active », est que tout élève de classe terminale qui envisage de poursuivre des études à l'université doit pouvoir bénéficier de la part des établissements d'une aide à l'orientation, sur le fondement de laquelle il pourra choisir sa voie en pleine connaissance de cause. Ces informations doivent notamment portées à la fois sur les exigences de la filière dans laquelle le lycéen envisage de s'inscrire et sur les possibilités d'insertion qu'elle lui offre à plus ou moins long terme. Cette démarche ne constitue pas une procédure de sélection à l'entrée à l'université. Quelle que soit la recommandation de l'université, l'élève reste libre de son choix final, mais celui-ci se fait à la lumière d'une analyse objective. En outre, en matière d'information, d'orientation et d'insertion professionnelle des étudiants, il existe dans toutes les universités des services universitaires d'accueil, d'information, d'orientation et d'insertion professionnelle (SUIO-IP). Les SUIO-IP sont donc amenés comme les composantes des universités à participer à la mise en oeuvre de la politique d'orientation active. Par ailleurs, la démarche d'orientation implique également les services académiques qui développent de nombreuses actions d'information pour les lycéens en associant les enseignants-chercheurs et les professeurs des établissements du second degré. Le pilotage académique s'appuie sur une commission de coordination académique des formations post-baccalauréat mise en place et présidée par le recteur. Cette commission rassemble notamment les présidents d'université, des proviseurs de lycées et les principaux acteurs impliqués dans la démarche d'orientation. Elle associe à son travail des lycéens du conseil académique de la vie lycéenne et des étudiants. Enfin, s'agissant de l'insertion professionnelle des étudiants, l'article L. 611-5 du code de l'éducation prévoit la création dans chaque université d'un bureau d'aide à l'insertion professionnelle des étudiants. Ce bureau est notamment chargé de diffuser aux étudiants une offre de stages et d'emplois variés et en lien avec les formations proposées par l'université et de les assister dans leur recherche de stages et de premier emploi.

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