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Pascal Terrasse
Question N° 22450 au Ministère de la Santé


Question soumise le 6 mai 2008

M. Pascal Terrasse attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative sur les inquiétudes exprimées par les pharmaciens concernant l'éventualité d'une ouverture de la vente de médicaments à la grande distribution, suite notamment au lancement par une grande enseigne commerciale d'une campagne publicitaire plaidant en ce sens. La remise en cause du monopole de distribution de médicaments par les officines et leur accès en vente libre dans les grandes surfaces diminue les garanties de protection de la santé des patients. Ils induisent des risques d'inadéquation entre la pathologie et la prise médicamenteuse. Contre l'automédication, les pharmaciens prônent le développement de la médication officinale et mettent en garde contre une banalisation du produit médicamenteux. Par ailleurs, dans de nombreuses zones rurales, une telle perspective remettrait en cause l'équilibre fragile des officines et hypothèquerait l'avenir d'une profession. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les intentions du Gouvernement sur cette question.

Réponse émise le 16 décembre 2008

La ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative a soutenu et mis en oeuvre la réforme du libre accès de certains médicaments devant le comptoir officinal pour répondre aux attentes grandissantes des patients de devenir acteurs de leur santé, tout en préservant le monopole pharmaceutique, afin de maintenir les garanties d'accessibilité, de disponibilité, de professionnalisme, d'indépendance et de sécurité sanitaire qu'offrent les pharmacies d'officine et ce dans l'intérêt des patients. Les conditions d'encadrement de la réforme prévues par le décret n° 2008-641 du 30 juin 2008 relatif aux médicaments disponibles en accès direct dans les officines de pharmacies, autorisée depuis le 1er juillet 2008, date de sa publication au Journal officiel, apportent toutes les garanties nécessaires et placent le pharmacien d'officine au coeur du dispositif. En effet, en plus du conseil individualisé et de la mise à disposition d'information adaptée émanant des autorités de santé sur le bon usage des médicaments de médication officinale, il est également attendu du pharmacien d'officine qu'il pratique des prix publics concurrentiels sur ces produits et contribue ainsi à améliorer le pouvoir d'achat des citoyens. Les effets de cette réforme feront l'objet dans les prochains mois d'une étude d'impact tant en termes économiques qu'en termes de santé publique.

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