M. Éric Ciotti attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la filière équine. La loi du 23 février 2005 sur le développement des territoires ruraux a permis, en reconnaissant les activités de la filière équine comme faisant partie du secteur agricole, l'instauration d'un taux réduit de TVA. Suite aux observations de la Commission européenne sur l'application de ce taux réduit, les professionnels de ce secteur sont inquiets. En effet, le retour à un taux plein de TVA aurait des conséquences désastreuses sur l'activité et le maintient de la filière ainsi que sur l'attractivité des zones rurales. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer si le taux réduit de TVA sera maintenu dans ce secteur.
Par lettre du 17 octobre 2007, la Commission européenne a fait part aux autorités françaises de ses observations sur l'application par la France du taux réduit de TVA de 5,5 % aux opérations concernant certains animaux vivants, en particulier les chevaux, et sur l'application du taux réduit de 2,10 % sur les ventes d'animaux vivants de boucherie et de charcuterie à des personnes non assujetties. La France a bénéficié, à sa demande, d'un report d'un mois pour produire sa réponse, qui a été transmise le 23 janvier 2008. Son élaboration a fait l'objet d'un travail conjoint des ministères des finances et de l'agriculture. Il y est notamment rappelé que le cheval est un produit agricole et qu'en tant qu'animal de rente, il est soumis à des exigences strictes de traçabilité et de suivi des traitements médicamenteux, puisque susceptible d'entrer dans la préparation de denrées alimentaires. Cette réponse justifie et défend le taux réduit de TVA pour l'ensemble de la filière d'élevage et de valorisation, qu'il s'agisse de chevaux de sport, de loisir ou de course. De plus, l'application de ce taux de TVA réduit va de pair avec la reconnaissance, par la loi relative au développement des territoires ruraux n° 2005-157 du 23 février 2005, du caractère agricole des activités de préparation et d'entraînement des équidés domestiques en vue de leur exploitation. Ces dispositions étant de nature à entretenir la santé de la filière ainsi que la vitalité des zones rurales restent donc maintenues.
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