M. Francis Saint-Léger attire l'attention de Mme la secrétaire d'État chargée des affaires étrangères et des droits de l'homme sur la situation politique au Kenya. Il désire connaître la position de la France en la matière.
La France s'est félicitée de l'accord de réconciliation nationale signé le 28 février 2008, sous l'égide du groupe de personnalités africaines éminentes dirigé par M. Kofi Annan. Elle a salué l'adoption par l'Assemblée nationale kenyane des mesures constitutionnelles prévues par l'accord et la constitution d'un gouvernement de grande coalition. Toutes ces dispositions ont en effet permis de sortir le pays de l'impasse politique et d'éviter le chaos. Elles préparent la réconciliation nationale. Pour autant, les raisons profondes de la crise sont loin d'être réglées. La France reste donc attentive, au sein de la communauté internationale et de l'Union européenne, à l'avancée des réformes dont l'accord du 28 février prévoit l'élaboration : réforme constitutionnelle, réforme foncière, traitement de la pauvreté et des inégalités, problème de la corruption. La récente visite au Kenya de M. Joyandet, secrétaire d'État chargé de la coopération et de la francophonie, le 17 mai dernier, a permis de relayer ce message sur place. La position de la France se caractérise donc, à ce stade, à la fois par une confiance renouvelée dans la capacité du Kenya à trouver des solutions à ses difficultés et par une attention soutenue à la mise en application de l'accord de février.
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