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Marc Dolez
Question N° 21711 au Ministère du Travail


Question soumise le 22 avril 2008

M. Marc Dolez appelle l'attention de M. le ministre du travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité sur la situation des étudiants en formation en travail social de niveau III. Depuis l'application du décret n° 2008-96 du 31 janvier 2008 relatif à la gratification et au suivi des stages en entreprise modifiant l'article 5 du décret n° 2006-1093 du 29 août pris pour l'application de l'article 9 de la loi n° 2006-396 du 31 mars 2006 pour l'égalité des chances et de la circulaire n° DGAS/4A/5B/2008/67 du 27 février 2008, ces travailleurs sociaux en formation se trouvent dans une situation délicate qui porte préjudice à la validation de leur diplôme. La plupart des structures accueillant habituellement ces jeunes, pour leur permettre notamment d'effectuer leurs stages d'une durée de plus de 3 mois, sont en effet dans l'impossibilité d'appliquer ce décret en raison du caractère financier qu'il engendre et, en l'état actuel des choses, cette mesure a entraîné un refus massif des stages. C'est pourquoi il lui demande de lui indiquer s'il entend prendre des mesures pour remédier à cette situation et notamment permettre l'application de ce décret par le déblocage de fonds par les pouvoirs publics, gratifier les stagiaires par le biais des centres de formation afin de favoriser l'égalité d'accès aux lieux de stage malgré les différents statuts, harmoniser l'application de ce décret à tous les travailleurs sociaux en formation ainsi qu'aux secteurs public comme privé.

Réponse émise le 29 juillet 2008

L'attention du ministre du travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité a été appelée sur l'application de la réglementation sur les stages étudiants issue de la loi du 31 mars 2006 sur l'égalité des chances et le décret du 31 janvier 2008, complété par la circulaire prise le 27 février 2008 par la direction générale de l'action sociale. En prenant le décret d'application de la loi pour l'égalité des chances fixant le montant minimal et les modalités de versement de la gratification de stage, le Gouvernement a entendu permettre à la loi de s'appliquer enfin sur ce point. Ce faisant, le Gouvernement a eu le souci d'adopter une position équilibrée pour ne pas décourager l'offre de stage, en fixant le montant de gratification minimale obligatoire au même niveau que la franchise de charges sociales dont bénéficient les organismes d'accueil de stagiaires. L'application des règles sur les stages à l'ensemble des structures privées et associatives permet de placer les stagiaires sur un pied d'égalité et il est logique qu'à terme une gratification soit également prévue pour les stagiaires accueillis dans la sphère publique, même si celle-ci ne relevait pas du champ d'application de la loi pour l'égalité des chances et donc de son décret d'application. L'application de la gratification obligatoire des stages étudiants des formations initiales en travail social met effectivement une dépense nouvelle à la charge des établissements et services d'accueil, la plupart du temps financés sur fonds publics. Soucieux d'un fonctionnement harmonieux de l'appareil de formation, l'État a veillé à en neutraliser l'impact sur les opérateurs qu'il finance par ses crédits budgétaires et ceux de l'assurance-maladie. Le ministre du travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité a donné des instructions très claires en ce sens aux services déconcentrés dès le mois de février dernier, précisées par une circulaire récente. Certains conseils généraux ont pris, de leur propre initiative, des dispositions qui assurent aux structures qu'ils financent qu'elles ne seront pas empêchées de prendre un étudiant en stage pour des raisons financières. Dans le respect de l'autonomie des collectivités territoriales auquel il est attaché, le ministre a également demandé au président de l'Assemblée des départements de France de bien vouloir sensibiliser les présidents de conseils généraux à l'intérêt d'une approche pragmatique et facilitatrice. Une fois ces difficultés immédiates résolues, les conditions de mise en oeuvre des nouvelles dispositions seront évaluées avec l'ensemble des acteurs concernés.

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