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Bruno Le Roux
Question N° 21405 au Ministère de l'Intérieur


Question soumise le 22 avril 2008

M. Bruno Le Roux interroge Mme la ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales sur l'augmentation constante des timbres fiscaux requis pour la délivrance des attestations d'hébergement. Tout étranger qui souhaite effectuer un séjour de moins de 3 mois en France, dans le cadre d'une visite privée et familiale, doit présenter une attestation d'hébergement, préalablement obtenue par le ressortissant français ou étranger qui souhaite l'accueillir, à la mairie du lieu d'hébergement. Or, la délivrance et la validation de ces attestations, qui étaient gratuites jusqu'en 2005, donnent lieu désormais à la perception d'une taxe se révélant en constante augmentation depuis deux ans. Ainsi le montant du timbre fiscal a été porté de 15 euros en 2006, à 30 euros en 2007 puis à 45 euros en 2008. En outre, l'acquittement de cette taxe, qui s'ajoute à celles réclamées pour le traitement des demandes de visa, ne garantit en aucun cas que l'attestation d'hébergement soit accordée, ce qui constitue un obstacle considérable pour les familles les plus modestes. Par conséquent, il la prie de bien vouloir indiquer les raisons d'une telle augmentation, ainsi que les intentions du Gouvernement pour remédier à cette situation déplorable.

Réponse émise le 16 septembre 2008

La taxe relative à l'attestation d'accueil a été créée par la loi du 26 novembre 2003 relative à la maîtrise de l'immigration, au séjour des étrangers en France et à la nationalité, qui a fixé son montant à 15 euros. Le montant de cette taxe est passé de 15 à 45 euros entre 2006 et 2008. Elle est perçue au profit de l'Agence nationale de l'accueil des étrangers et des migrations (ANAEM) lors d'une demande de validation d'une attestation d'accueil. Cette taxe est acquittée par l'hébergeant sous forme de timbre remis lors du dépôt de la demande d'attestation d'accueil au maire de la commune du lieu d'hébergement et vise à la couverture des charges engagées par l'ANAEM pour sa mission d'enquêtes relatives aux conditions d'accueil du visiteur, notamment de logement. Le montant de cette taxe est fixé directement par la loi de finances votée par le Parlement. Le montant primitif de 15 euros a été fixé en 2003 en référence au montant de la taxe, fixée à 100 francs, perçue lors de la délivrance du certificat d'hébergement qui a été supprimée par la loi du 11 mai 1998 et rétablie par la loi du 26 novembre 2003. En valeur courante, le niveau de la taxe n'avait donc pas varié depuis 1997, soit onze ans. En outre, les produits de cette taxe peuvent compléter le financement des prestations du contrat d'accueil et d'intégration que l'Agence nationale pour l'accueil des étrangers et des migrations propose à tout migrant entrant dans notre pays pour une installation de longue durée. Ces prestations visent à faciliter son intégration en lui offrant, dès son arrivée sur notre territoire, des formations à la vie en France, aux valeurs de la République, un bilan de compétences professionnelles, et, en tant que de besoin, une formation à la langue française pour une durée pouvant aller jusqu'à 400 heures. Enfin, une réflexion est actuellement en cours sur les évolutions possibles des ressources propres de l'ANAEM. Dès qu'elles seront finalisées, elles feront l'objet d'une saisine du Parlement.

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