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Jean-Marc Roubaud
Question N° 17857 au Ministère de la Santé


Question soumise le 26 février 2008

M. Jean-Marc Roubaud attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports sur une nouvelle méthode à ultrason pour diagnostiquer le cancer du sein. Une nouvelle méthode à ultrason pourrait améliorer le diagnostic du cancer du sein. Elle devrait permettre de différencier une tumeur bénigne d'une tumeur maligne, sans avoir recours à une biopsie. Cette technique repose sur le comportement des tissus suite à une compression. En effet, le test met à profit les contrastes de dureté et de rigidité entre les excroissances tissulaires malignes et bénignes pour déterminer la gravité de la tumeur. Ainsi, 80 femmes ont participé à l'étude, et des tests préliminaires ont été réalisés sur 123 tumeurs. 18 lésions cancéreuses et 105 grosseurs ont été diagnostiquées. Les biopsies effectuées par la suite ont validé ces résultats ; seule une tumeur diagnostiquée comme maligne s'est avérée bénigne. De plus, cette méthode est beaucoup moins douloureuse et onéreuse que la biopsie. En conséquence, il lui demande si dans le cadre de la lutte contre le cancer du sein, elle envisage de soutenir cette nouvelle technique à ultrason.

Réponse émise le 30 décembre 2008

Une nouvelle technique dénommée élastosonographie est développée depuis quelques années par différents fabricants. L'élastosonographie apparaît comme une technique complémentaire de l'échographie mode B (ou échographie conventionnelle) pour la caractérisation des nodules mammaires. Elle permet de compléter l'approche échographique morphologique des tissus par l'étude de leur élasticité. L'élasticité est calculée après application par le radiologue d'une série de pressions-décompressions sur le nodule. L'échographie et l'élastosonographie peuvent être pratiquées à partir d'un appareillage commun. Les performances de l'élastosonographie ne permettent cependant pas, à l'heure actuelle, de l'utiliser seule pour caractériser ces tumeurs. Selon différentes études, l'élastosonographie a une meilleure spécificité que l'échographie mode B. Elle permet ainsi de mieux discriminer les nodules bénins parmi les échographies signalant une tumeur bénigne et d'éviter des biopsies inutiles. Sa sensibilité est cependant faible ce qui signifie qu'il y a d'avantage de tumeurs malignes classées faux négatifs qu'avec l'échographie seule. Différentes études concluent aussi que l'élastosonographie n'a aucune utilité en cas de nodules typiquement malins identifiés par l'échographie conventionnelle. L'élastosonographie apparaît donc comme un complément utile pour identifier les nodules nécessitant une biopsie, parmi ceux que l'échographie caractérise comme bénins. Les performances de cet examen ont cependant quelques limites et des études complémentaires avec un nombre important de patients sont nécessaires pour mieux déterminer la sensibilité et les valeurs prédictives de l'élastosonographie en fonction des différents items (seuils de positivité, types et taille de lésions, etc.). Cette nouvelle méthode se compare à l'échographie et non à la mammographie qui reste aujourd'hui l'examen de référence pour le dépistage. Cependant cette méthode pourra apporter une contribution diagnostique complémentaire à celle de l'échographie en cas de nodules bénins et éviter ainsi des biopsies inutiles.

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