Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Martine Lignières-Cassou
Question N° 16960 au Ministère de la Culture


Question soumise le 19 février 2008

Mme Martine Lignières-Cassou sollicite l'attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur les conséquences de la révision générale des politiques publiques (RGPP) pour le service public de la culture. Il serait question de revoir complètement l'organisation du secteur de la culture dans une logique uniquement guidée par la réalisation d'économies. Le Gouvernement projetterait de dissoudre la direction des musées. Les services seraient rattachés à la réunion des musées nationaux, qui relève du régime industriel et commercial, ou alors à des établissements publics ou des agences. Qu'adviendrait-il alors des personnels ? L'État semble aussi se diriger vers la voie du désengagement concernant les monuments historiques, envisageant certains transferts, sans compensation de charges, aux collectivités. Selon quels critères certains monuments seraient transférés et d'autres non ? Il serait dangereux de morceler le patrimoine national. Il serait ainsi prévu de proposer le transfert de la gestion du château de Pau à la ville. Ce monument doit pourtant demeurer un patrimoine national, il appartient à l'histoire de France. Elle souhaiterait connaître clairement ses intentions sur ce sujet. Les personnels sont inquiets, quelles garanties peut-elle apporter ? Cette RGPP dans le domaine culturel est d'autant plus inquiétante que les scénarios devraient êtres bouclés dès le 22 février, ce qui laisse peu de temps à la concertation et au recul nécessaire à la prise de ces décisions lourdes de conséquences. Les mesures envisagées sont sans ambition concernant le contenu culturel et la politique des publics. Ce devrait pourtant être le coeur des réformes. Il paraît important de conserver les 33 musées nationaux de France, de maintenir la direction des musées de France et de conserver la spécificité culturelle française. Il est inquiétant de recourir de plus en plus au mécénat pour financer des missions qui relèvent du service public. Elle lui demande donc de revenir sur ces projets au profit d'une politique plus ambitieuse, à long terme, au profit du service public de la culture et qui ne s'inscrive pas uniquement dans une logique comptable.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.

Inscription
ou
Connexion