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Patrick Roy
Question N° 16949 au Ministère de l'Entreprises


Question soumise le 19 février 2008

M. Patrick Roy attire l'attention de M. le secrétaire d'État chargé des entreprises et du commerce extérieur sur le déficit du commerce extérieur chiffré pour 2007 à 39,171 milliards d'euros. Il souhaite connaîte son avis sur ce chiffre.

Réponse émise le 24 juin 2008

Le déficit commercial français en matière de biens a atteint près de 40 MdEUR en 2007. Les douanes ont publié ce chiffre le 7 février dernier, date à laquelle le secrétaire d'État en charge des entreprises et du commerce extérieur est largement revenu sur ces résultats dans le cadre d'une conférence de presse. Tous les éléments de commentaire et d'information communiqués à cette occasion se trouvent sur le site du ministère www.exporter.gouv.fr. Il convient de rappeler les principaux éléments de contexte du chiffre de 40 MdEUR, qui marque une détérioration par rapport à 2006 (28 MdEUR) : la facture énergétique restée très lourde, mais qui n'est pas en cause dans l'aggravation du déficit. Grâce à la hausse de l'euro et à la réduction des volumes importés, la facture énergétique a atteint 45 MdEUR en 2007, soit 1 million d'euros de moins qu'en 2006. L'aggravation du déficit commercial sur cette période tient donc essentiellement à nos moindres performances industrielles. Le solde hors énergie (en CAF-FAB) passe de + 4 MdEUR en 2006 à - 10 MdEUR en 2007. Plus précisément, notre excédent agroalimentaire s'étant très légèrement amélioré, la hausse de notre déficit commercial est exclusivement liée à celle de l'industrie civile. Globalement, cette dégradation dans l'industrie entre 2006 et 2007 est liée à un plus fort ralentissement de nos exportations que de nos importations. Nos exportations ont nettement ralenti en 2007 (+ 3 %, contre + 9 % en 2006). Nos importations ont également ralenti (de + 10 % à + 6 %), mais dans une moindre mesure et elles continuent de croître plus rapidement que les exportations, y compris sur un champ hors énergie. Les principales évolutions géographiques et sectorielles sont les suivantes : s'agissant de nos orientations géographiques, les exportations françaises vers l'Union européenne 27 sont bien orientées (+ 3 %), mais progressent moins vite qu'en 2006 (+ 9 %). Cette évolution peut être reliée au ralentissement de l'activité économique que traversent certains de nos partenaires en Europe de l'Ouest (dans l'UE 15, les taux de croissance de nos exportations vers le Benelux (Pays-Bas : + 5 %, Belgique : + 4 %), l'Italie (+ 3 %) et l'Allemagne (+ 2 %) sont relativement dynamiques, mais ils sont décevant vers le Royaume-Uni (+ 1 %) et l'Espagne (0 %). En direction des nouveaux États relativement-dynamiques, membres, les exportations françaises progressent à vive allure, mais moins rapidement qu'en 2006). Hors Union européenne, les exportations demeurent dynamiques vers les grands pays émergents (Inde : + 28 %, Russie : + 20 %, Chine et Amérique latine : + 12 %). Les exportations vers les États-Unis sont mal orientées (- 5 %). Le ralentissement de l'économie américaine, conjugué à la vigueur de l'euro, peut en partie expliquer ces résultats. De même, nos exportations vers le Proche et Moyen-Orient peuvent décevoir (0 %), la demande de ces pays étant toujours stimulée par le renchérissement du pétrole. Concernant nos orientations sectorielles les exportations agroalimentaires sont dynamiques (+ 8 %, après + 7 % un an plus tôt), grâce à nos ventes de produits des industries agro-alimentaires (+ 7 %) et plus encore de biens agricoles (+ 10 %). Nos exportations des IAA sont également soutenues par les vins et spiritueux. Nos exportations de biens intermédiaires (+ 5 %) et de biens d'équipement (+ 2,5 %) sont en hausse, mais en nette décélération par rapport à l'an dernier. Les moindres performances pour les biens d'équipement sont en partie liées à une baisse des exportations d'Airbus (- 5 % en valeur) alors que celles-ci avaient sensiblement crû en 2006 (+ 18 %). Les ventes de biens de consommation courante (+ 3 %) décélèrent par rapport à 2006 (+ 7 %). Dans le secteur automobile, les ventes sont quasi stables, ce qui représente une amélioration par rapport à 2006 (- 2 %). La baisse des exportations dans la construction automobile (- 2 % en 2007) est en particulier moins forte qu'en 2006 (- 6 %). En revanche, l'excédent du secteur automobile s'est réduit à 1 MdEUR alors qu'il était de 6 MdEUR en 2006.

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