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Denis Jacquat
Question N° 16686 au Ministère de la Santé


Question soumise le 12 février 2008

M. Denis Jacquat attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports sur les propositions exprimées par l'association Vie libre – section de Metz concernant l'alcoolisme. Cette association suggère que les pouvoirs publics mettent en place un système de téléphonie sociale avec un numéro unique auquel toute personne pourra s'adresser gratuitement pour les questions relatives à l'alcoolisme. Elle souligne la nécessité de former les écoutants afin que ceux-ci soient à même d'apporter la meilleure réponse possible à la demande du malade alcoolique ou de son entourage. Il la remercie de bien vouloir lui faire connaître son avis à ce sujet.

Réponse émise le 29 septembre 2009

Dans le champ de la téléphonie santé, le Groupement d'intérêt public (GIP) drogues-alcool-tabac-info-services (DATIS) est un service national d'aide à distance pour l'information et la prévention sur les drogues et les dépendances, disponible au téléphone et sur Internet, sept jours sur sept. Les appelants peuvent poser des questions, s'informer, demander de l'aide auprès des équipes de professionnels expérimentés - écoutants - et de rédacteurs. Afin d'orienter ses appelants, DATIS réalise et met à jour le répertoire national des structures spécialisées intervenant dans le champ des addictions. Dans le cadre du plan gouvernemental de lutte contre les drogues illicites, le tabac et l'alcool 2004-2008, le GIP a ouvert une ligne spécifique Ecoute alcool, avec le recours à l'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA) pour la formation de ses télé-écoutants, en 2003. Mais à l'inverse de tabac-info-service (TIS), service directement géré par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES), dont les coordonnées ont été largement diffusées dans le cadre des campagnes médiatiques et des supports d'information légale concernés, ce service est mal connu du grand public et des mouvements d'entraide. Dans le cas des fumeurs quotidiens de cannabis, seuls 0,2 % des démarches d'aide sont orientées vers les lignes du GIP DATIS, d'après une récente enquête de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). Pour une meilleure articulation de ce service largement orienté vers des besoins sanitaires avec l'INPES, son financement a été transféré du programme budgétaire de la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) vers celui du ministère chargé de la santé en 2008. Le rapport de la Cour des comptes sur la MILDT pour la période 2004-2008 préconise également ce rapprochement. Dans le cadre de la nouvelle convention constitutive du GIP pour la période 2009-2011 en cours de signature, l'INPES en sera membre. Le ministère de la santé prévoit également de transférer le financement du GIP à l'établissement. L'entrée de l'INPES dans le GIP est susceptible d'améliorer la connaissance de ce service par le public. Le GIP sera chargé, dans le cadre du plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies 2008-2011, d'assurer le service d'aide à distance dans le cadre de la campagne sur la dangerosité des drogues prévue au second semestre 2009.

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