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Gabriel Biancheri
Question N° 15401 au Ministère de l'Agriculture


Question soumise le 29 janvier 2008

M. Gabriel Biancheri attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la baisse de dotation horaire dans l'enseignement agricole public pour la rentrée 2008. Cette baisse de 3 % par an d'ici cinq ans représente pour la région Rhône-Alpes neuf suppressions de classes et quatorze suppressions de postes. Le recrutement dans les lycées agricoles publics est lui même menacé puisque la directive de 2008 déclare « non prioritaires » les classes de 4e et de 3e qui assurent pourtant depuis 1999 une mission d'insertion scolaire et d'entrée dans la filière, pour des parcours souvent exemplaires et un excellent taux d'insertion professionnel. Au total, accepter cette orientation revient à entériner la suppression de 319 emplois, dont 120 d'enseignants et une baisse de 20 millions d'euros pour l'enseignement agricole public qui scolarisent 37,7 % des élèves de la filière. C'est pourquoi il lui demande qu'il lui apporte des éléments d'informations concernant la dotation horaire dans l'enseignement agricole public pour les futures rentrées scolaires afin de rassurer le corps enseignant mais aussi les élèves.

Réponse émise le 18 mars 2008

L'enseignement agricole est reconnu tant pour l'efficacité de sa pédagogie, pour la réussite de ses élèves aux examens de tous niveaux et pour ses résultats en matière d'insertion professionnelle, que pour sa capacité à innover et à s'adapter aux mutations de l'agriculture et du monde rural et aux attentes de notre société. C'est un élément essentiel de la conduite des politiques qui sont placées sous la responsabilité du ministère de l'agriculture et de la pêche. Il s'agit de le faire évoluer en réaffirmant sa mission et ses priorités. Sa première mission est de contribuer à la compétitivité économique de l'agriculture ; les formations aux métiers de la production agricole et agro-alimentaire sont donc prioritaires. Il doit aussi poursuivre sa mission d'insertion culturelle, sociale et professionnelle au service des territoires ruraux, notamment dans ses classes d'enseignement général, et plus particulièrement les classes de 4e et de 3e. Il doit enfin participer au développement du monde rural, sur l'ensemble du territoire national. L'année 2008 sera une année de changements dans un contexte marqué par l'effort collectif d'optimisation des moyens de l'Etat pour réduire les déficits publics. C'est dans cette perspective que s'inscrit le budget de l'enseignement agricole qui a été adopté par le Parlement. Ce budget, qui prévoit le non-remplacement de fonctionnaires partant à la retraite dans la même proportion qu'au ministère de l'éducation nationale, est à ce titre préservé par rapport aux autres secteurs du ministère de l'agriculture et de la pêche. Il permet de maintenir la qualité de l'enseignement dispensé dans nos établissements, et d'accomplir un effort particulier en faveur de la vie scolaire, de la formation des enseignants et de l'accueil des élèves handicapés considérés comme prioritaires au ministère de l'agriculture et de la pêche. Le ministre de l'agriculture et de la pêche a bien entendu les inquiétudes exprimées par les syndicats de l'enseignement agricole et les associations des parents d'élèves devant les instructions données aux directeurs régionaux de l'agriculture et de la forêt (DRAF) pour l'organisation des prochaines rentrées scolaires. Les indications pluriannuelles figurant dans la circulaire du mois de septembre dernier ne constituent que des tendances qui pourront être allégées, région par région, en fonction des besoins locaux et des moyens qui pourront être dégagés. A ce titre, compte tenu des spécificités de la région Rhône-Alpes, la dotation globale horaire (DGH) pour l'année scolaire 2008-2009 sera stabilisée par rapport à celle de 2007-2008. Il est donc demandé aux DRAF de répartir les moyens de leur région en tenant compte des priorités définies, en veillant à ce que l'offre de formation soit harmonisée avec celle des régions voisines et celle de l'éducation nationale, et avec le souci de limiter au maximum les fermetures de classes, dès lors que leur nombre d'élèves est suffisant. Le DRAF de Rhône-Alpes est chargé, dans une démarche de solidarité, de répartir entre les différents établissements la DGH attribuée à la région. Quant à la réforme du baccalauréat professionnel, qui sera désormais, comme à l'éducation nationale, préparé en trois ans, elle fera l'objet d'une large concertation en 2008, pour être mise en oeuvre à partir de la rentrée 2009.

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