M. Bernard Perrut attire l'attention de Mme la ministre de l'économie, des finances et de l'emploi sur les modifications apportées au régime de l'imposition forfaitaire annuelle (IFA) qui, par la modification du barème et la non-déductibilité de l'impôt sur les sociétés, a eu une incidence financière grave pour les comptes des PME au titre de l'exercice 2006. L'IFA conduit à un impôt sur les pertes, l'entreprise restant imposable même avec un résultat négatif. C'est une entrave sérieuse qui ne peut être que défavorable à la création de nouvelles entreprises souhaitée par le Président de la République au cours de sa campagne. Ce dernier avait annoncé la suppression de cette IFA. Il lui demande quelle suite est envisagée à ce jour pour répondre favorablement à l'attente de la confédération des PME.
Le régime de l'imposition forfaitaire annuelle (IFA) a fait l'objet de réformes successives qui sont le résultat d'un compromis entre la volonté d'alléger la charge fiscale des entreprises les plus imposées, en termes relatifs, c'est-à-dire les entreprises les plus petites, et la prise en compte de la contrainte budgétaire. La réforme introduite par la loi de finance, pour 2006 a ainsi supprimé l'imputation de cette imposition sur l'impôt sur les sociétés dû au titre de l'année de son exigibilité et les deux années suivantes, a aligné son traitement sur celui de la plupart des autres impôts (taxe professionnelle, contribution sur les salaires) qui sont admis en déduction du bénéfice imposable et a instauré la référence au chiffre d'affaires hors taxes plutôt qu'au chiffre d'affaires toutes taxes comprises pour déterminer le montant du tarif à acquitter. Par ailleurs, un allègement du barème pour les entreprises les plus lourdement imposées a été décidé, qui se traduit par un rehaussement du seuil en deçà duquel l'IFA n'est pas due (porté de 76 000 TTC à 300 000 hors taxes puis 400 000 hors taxes par la loi de finances pour 2007) et par une diminution du tarif des tranches les moins élevées. Grâce à ces réformes, les plus petites entreprises ont vu leur situation au regard de l'IFA améliorée. Cela étant, pour de nombreuses PME, l'IFA reste une charge importante. C'est pourquoi, le Président de la République a annoncé le 7 décembre 2007 devant l'assemblée des entrepreneurs de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) la suppression de l'IFA en 2009.
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