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Laurent Hénart
Question N° 13917 au Ministère des Affaires étrangères


Question soumise le 25 décembre 2007

M. Laurent Hénart attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur les préoccupations du Secours catholique relatives à la situation en Colombie. L'engagement du Secours catholique dans ce pays a pour finalité de contribuer à la construction d'une paix durable. Plus de deux ans après l'adoption de la loi régissant le processus de démobilisation des groupes armés illégaux en Colombie, des tensions sociales persistent et des groupes armés illégaux se constituent dans des régions autrefois placées sous contrôle paramilitaire. Le processus de démobilisation des groupes paramilitaires ne garantissant pas le rétablissement de l'État de droit, il lui demande quelles sont ses intentions afin de garantir la justice et la construction de la paix en Colombie.

Réponse émise le 26 février 2008

La situation des droits de l'homme et la recherche de la paix en Colombie constituent des questions majeures, qui sont suivies avec une particulière vigilance par le ministère des affaires étrangères et européennes, dont les différents services reçoivent régulièrement des représentants du Secours catholique. Cette vigilance s'exerce notamment au niveau européen, ainsi que l'ont montré les conclusions du Conseil de l'Union européenne sur la Colombie, le 19 novembre dernier, consacrées en partie à la mise en oeuvre de la loi « Justice et paix » et qui se situent dans la continuité des conclusions d'octobre 2005, et la mission effectuée en Colombie au mois de février 2007 par notre ambassadeur en charge des droits de l'homme, avec ses homologues espagnol, néerlandais et suédois. Beaucoup demeure à faire pour améliorer la situation humanitaire de la Colombie, marquée par les violences internes et les déplacements forcés (la Colombie est le deuxième pays le plus touché au monde, après le Soudan). C'est ce que la France a souligné à l'occasion de la troisième conférence internationale sur la Colombie (réunion du G-24), qui s'est tenue à Bogota les 29 et 30 novembre 2007. Notre pays met notamment l'accent sur la question des otages, à laquelle le Président de la République - qui s'est entretenu avec le Président colombien Alvaro Uribe le 21 janvier - et le Gouvernement consacrent une attention permanente. Leur détermination est entière pour parvenir à la recherche d'une solution humanitaire à cette douloureuse question, qui permettra la libération des séquestrés, parmi lesquels figure notre compatriote Mme Ingrid Betancourt. Nous soulignons également avec force toute l'importance qui doit être accordée, dans le cadre de la loi « Justice et Paix », à la réparation due aux victimes et à l'appui aux associations d'aide aux victimes. La France demeure entièrement disponible pour accompagner, avec d'autres, la Colombie dans la recherche de chemins de paix, bénéficiant à l'ensemble de sa population. À cet égard, elle se félicite de la prolongation du mandat du bureau du Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme en Colombie.

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