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Martine Lignières-Cassou
Question N° 13672 au Ministère de la Santé


Question soumise le 25 décembre 2007

Mme Martine Lignières-Cassou sollicite l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports sur la réglementation de l'exercice de la psychologie et la création d'un ordre professionnel des psychologues. Il est important de protéger les patients des manipulations mentales et des escroqueries car de nombreuses personnes s'autoproclament psychothérapeutes. On constate aussi certaines dérives sectaires. L'encadrement actuel de la profession par l'article 52 de la loi n° 2004-806 du 9 août 2004 et le projet de décret en cours d'examen au Conseil d'État semble insuffisant pour faire face à ces dérives. Elle souhaite savoir si elle compte prendre d'autres mesures pour un meilleur encadrement de l'exercice de la psychologie de façon à prévenir les dérives.

Réponse émise le 4 novembre 2008

L'article 52 de la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique a pour objectif d'offrir tant au public qu'aux professionnels, qui en sont majoritairement demandeurs, une information sur la qualité et le niveau de formation des professionnels usant du titre de psychothérapeute. Il ne s'agit donc pas de créer une nouvelle profession, ni d'encadrer la formation et la pratique de la psychothérapie, mais de préciser les conditions dans lesquelles il peut être fait usage de ce titre. La nouvelle version du projet de décret, à prendre en application de l'article 52, offre à cet égard les garanties nécessaires pour assurer une prise en charge de qualité à des patients vulnérables ou présentant une pathologie mentale. Ainsi, pour tous les professionnels souhaitant user du titre de psychothérapeute, qu'ils bénéficient d'une procédure d'inscription de droit ou non sur le registre départemental, il est prévu qu'ils satisfassent à l'exigence d'une formation minimale en psychopathologie clinique théorique d'une durée de 400 heures et pratique d'une durée minimale de cinq mois. Le principe de dispenses partielles ou totales de formation pour les médecins, psychologues et psychanalystes régulièrement inscrits sur un annuaire, a été prévu afin de tenir compte des connaissances et compétences acquises par ces professionnels. De plus, le renforcement du contenu du cahier des charges de la formation et la fixation, par arrêté conjoint des ministres en charge de la santé et de l'enseignement supérieur, de la liste des formations jugées conformes à celui-ci et ouvrant l'autorisation d'user du titre de psychothérapeute sont de nature à garantir la qualité des acteurs de la formation. Sur ces bases qui ont été discutées avec les différents partenaires, un projet de décret et d'arrêté d'application sont en cours.

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