Mme Geneviève Fioraso attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative sur les conséquences du nouveau BTS « esthétique-cosmétique-parfumerie » envisagé par l'éducation nationale. Lors de sa 19e commission plénière consultative, contre l'avis des représentants des professionnels les plus concernés, l'éducation nationale a adopté ce nouveau BTS à sept voix contre six. Cette nouvelle formation semble particulièrement insuffisante et inadaptée car elle réduirait, entre autres, les heures de techniques esthétiques de 513 à 180 heures, soit un tiers seulement des heures de l'ancien BTS. Les professionnels sont unanimes pour considérer que le minimum d'heures de formation pour assurer la sécurité des consommateurs et la qualité dans l'apprentissage des soins est de 500 heures. En parallèle, elle allonge la durée de stage à 13 semaines, ce qui est trop long car les clients refusant souvent d'être confiés à des stagiaires ; ceux-ci se retrouvent à faire des tâches subalternes sans rapport avec leur formation. Le BTS esthétique comprendrait surtout de la cosmétologie, du management et une formation sur les marques. Les professionnels craignent que cela ne contribue à abaisser le niveau actuel des esthéticiennes, déjà insuffisant si on le compare au niveau européen, et à les mettre en concurrence avec les professions médicales et paramédicales. Ils ne pourront alors plus prétendre à des emplois de formateurs qualifiés ni devenir des professionnels confirmés, capables d'assurer la reprise ou la création d'une entreprise. Elle souhaite donc savoir comment il compte maintenir un enseignement de qualité et garantir aux professionnels de ce secteur que ce nouveau BTS ne décrédibilisera pas l'ensemble de la profession.
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