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Philippe Vuilque
Question N° 12969 au Ministère des Affaires étrangères


Question soumise le 18 décembre 2007

M. Philippe Vuilque attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur la part de la santé dans l'aide publique au développement (APD). L'amélioration de la santé des populations paraît une des conditions essentielles pour la paix et la sécurité dans le monde. La santé figure parmi les sept secteurs reconnus comme prioritaires pour la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) : éducation, eau et assainissement, transports. Or la France se distingue par le faible montant d'aide publique au développement sur le volet santé, bien en dessous de la moyenne des pays de l'OCDE. Il lui demande si le Gouvernement envisage de réévaluer la part de la santé dans la politique d'APD.

Réponse émise le 26 août 2008

Comme l'a mentionné, l'honorable parlementaire, l'amélioration de la santé des populations est une des conditions essentielles pour la paix et la sécurité dans le monde. C'est à ce titre que la santé figure parmi les sept priorités sectorielles de notre diplomatie et le dispositif de coopération. Mais elle est également une priorité reconnue aujourd'hui par l'ensemble de la communauté internationale. Sur les huit objectifs du millénaire pour le développement, adoptés à New York au sommet des chefs d'État de septembre 2000, trois concernent directement la santé : la réduction de la mortalité des enfants de moins de cinq ans, l'amélioration de la santé maternelle, le combat contre le sida, le paludisme et d'autres maladies. L'amélioration de la disponibilité des médicaments essentiels dans les pays en développement figure également parmi les cibles à atteindre de l'OMD n° 8 sur le partenariat mondial. Désormais, aux côtés de l'ensemble de ses partenaires du Nord comme du Sud, la France considère la santé des populations comme un aspect fondamental du développement humain. Chaque année, le paludisme et ses conséquences font perdre à l'Afrique un point de produit intérieur brut. Une mortalité maternelle et infantile élevée rompt les cohésions sociales et familiales. Enfin, les pandémies provoquent dans certains pays une crise démographique et sociale majeure. C'est donc bien l'ensemble du développement humain qui est en jeu. La France plaide pour une action publique internationale accrue. Elle joint les actes à la parole, en accroissant son effort financier en faveur de la santé. En 2004, l'aide publique au développement (APD) de la France, consacrée au secteur de la santé, s'est élevée à 297 millions d'euros. Elle est en 2007 de 933 millions d'euros. Il s'agit d'un effort remarquable, essentiellement porté par les contributions accrues de la France au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, par notre engagement en faveur du programme mondial GAVI de vaccination des enfants, enfin par l'initiative UNITAID d'accès aux médicaments, s'appuyant sur la taxe sur les billets d'avion. L'ensemble de ce dispositif a porté la santé de 4 % du total de notre APD en 2004, à 12 % en 2007 (l'APD totale est estimée en 2007 à 7 800 millions euros). Nous ne devons pas relâcher nos efforts. Des engagements solennels en ce sens ont été pris, au plus haut sommet de l'État. La France souhaite consacrer un milliard de dollars par an pour la santé en Afrique, elle oeuvre au quotidien pour l'accès universel aux traitements contre le sida pour 2010. Il est de notre responsabilité à tous, non seulement celle du Gouvernement mais également celle de la représentation nationale, de faire en sorte que ces objectifs soient atteints.

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