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Marie-Christine Dalloz
Question N° 128163 au Ministère de l'Éducation


Question soumise le 14 février 2012

Mme Marie-Christine Dalloz attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative sur les conséquences civiques de la réforme du lycée supprimant l'histoire et la géographie des programmes de terminale S. Devant les difficultés rencontrées par les enseignants pour dispenser un savoir étendu en première et de manière condensée, il s'agirait désormais de séquencer l'Histoire en fondamentaux, sans nécessaire souci de chronologie. Or la culture et la mémoire communes sont à la base du vivre ensemble, la connaissance du passé structure notre avenir. Elle lui demande de bien vouloir lui indiquer si des réflexions sont menées à ce sujet et à défaut s'il serait possible de mener une concertation avec le monde enseignant afin de construire un programme viable et accessible aux élèves.

Réponse émise le 3 avril 2012

L’histoire, comme la géographie, ont toujours été au cœur du socle de culture partagée que la Nation entend transmettre à ses enfants. Chacun d'entre eux suit, à l’école, au collège, au lycée, un enseignement d’histoire organisé selon une progression très claire.

 

A l’école, l’élève apprend les grands faits, les grandes dates, les grands hommes qui jalonnent l’histoire de la Nation. Une école qui enseigne désormais la Marseillaise au CM1 et qui affiche la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen du 26 août 1789 sur les murs de chacune de ses classes.

 

Au collège, on aborde successivement les périodes de l’histoire pour ancrer définitivement les repères fondamentaux. L’enseignement reste rigoureusement chronologique, centré sur la France et l’Europe, tout en s’ouvrant davantage à l’histoire du monde. Toutefois, contrairement à des rumeurs, sans fondement aucun, les grandes figures n’ont absolument pas disparu de nos programmes et nos enfants étudient bien au collège, comme à l’école, l’œuvre de Louis XIV, de Napoléon et des grands personnages de notre histoire.

 

Au lycée enfin, l’enseignement de l’histoire prend appui sur les fondements solides acquis au cours de la scolarité obligatoire et s’ouvre à la réflexion en privilégiant une approche problématisée de questions ou de moments historiques avec des programmes qui répondent à cette ambition.

 

Par conséquent, le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative ne peut pas laisser dire que l’enseignement de l’histoire serait devenu anecdotique  au seul motif qu’il est désormais optionnel pour une seule année d’une seule série de notre lycée – la terminale S.

 

L’enseignement de l’histoire a été au contraire valorisé et renforcé puisque l’horaire de cette discipline a été largement accru en première scientifique, avec désormais 4 heures contre 2 heures et demi précédemment. De plus, une option de deux heures est proposée en classe terminale permettant ainsi à que ceux qui la choisiront de faire plus d’histoire que précédemment.

 

Le but premier de la réforme des lycées est de rééquilibrer les séries en incitant ceux qui se destinent aux études de sciences humaines à choisir les séries L et ES et non la série S. Cet effort porte d’ailleurs ses fruits puisque les premières littéraires ont vu leurs effectifs s’accroître de 6 % à la rentrée 2011.

 

Enfin, tous les lycéens des séries générales passent l’épreuve anticipée de français en fin de première, sans que personne ne songe à objecter que l’apprentissage de notre langue occupe une place anecdotique dans la scolarité de nos enfants de même que dans la filière sciences et technologies de l’ingénieur (STI), l’histoire et la géographie ont fait l’objet d’une épreuve orale anticipée en classe de première depuis l’origine de la série, sans que cela n’ait soulevé d’opposition.

 

 

Aujourd’hui comme hier, l’histoire fait partie du socle commun de culture partagée que la Nation s’engage à transmettre à ses enfants tout au long de leur scolarité. La détermination du ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative est totale car il sait combien l’enseignement de l’histoire participe de la cohésion nationale.

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