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Bernard Carayon
Question N° 124506 au Ministère du du territoire


Question soumise le 20 décembre 2011

M. Bernard Carayon appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire sur les difficultés que rencontre la filière bois. Conscient de ces enjeux, le Président de la République a annoncé des mesures le 28 avril 2011 à Égletons en Corrèze. Il lui demande de préciser comment il compte mettre en place une juste rémunération des forestiers.

Réponse émise le 6 mars 2012

Le développement d’une filière forêt-bois nationale dynamique est au cœur des préoccupations des pouvoirs publics. Le 28 avril 2011, à l’occasion d’une visite à Egletons, en Corrèze, le Président de la République s’est exprimé sur la situation de la filière et a esquissé des pistes de réflexion de nature à promouvoir l’investissement forestier et à développer l’assurance auprès des propriétaires.

 

Pour ce qui est de la relance effective de l’investissement forestier, celle-ci est indissociable de la poursuite de l’effort de mobilisation de la ressource forestière pour lequel un soutien des pouvoirs publics s’avère indispensable. La poursuite de l’effort de mobilisation engagé dans les forêts privées nécessite de dynamiser la gestion forestière afin de dégager les ressources nécessaires au financement des travaux de plantation et de régénération. En outre, la relance de l’investissement forestier nécessite de mobiliser des soutiens publics, par la voie d’incitations fiscales, par des formes de subventionnement ou de prêts qui s’articuleront avec le futur cadre communautaire relatif au développement rural, voire par la création d’un fonds spécifique.

 

A cet égard, les réflexions sont engagées pour que le secteur forestier s’insère dans les circuits économiques et financiers de développement autour de l’économie du carbone, et notamment qu’il puisse être bénéficiaire des recettes générées dans le futur par le nouveau système de ventes aux enchères des quotas d’émission de gaz à effet de serre aux entreprises. Dans cette perspective, des propositions concrètes ont d’ores et déjà été formulées par l’interprofession nationale « France Bois Forêt ».

 

Pour ce qui concerne la fiscalité forestière, une réflexion est engagée sur l’ensemble des dispositions qui pourraient être utilement proposées pour accroître l’effort d’investissement nécessaire à la mobilisation des bois, à l’adaptation de la ressource aux changements climatiques ainsi qu’à la préservation du puits de carbone que représente la forêt française. A ce stade, les outils fiscaux qu’il convient de retenir doivent agir sur trois leviers principaux : le foncier, l’incitation à la gestion active et l’encouragement à l’investissement forestier.

 

Enfin, pour répondre à une demande forte des sylviculteurs, un dispositif assurantiel a été inscrit dans la Loi de Modernisation de l’Agriculture et de la Pêche (LMAP) du 27 juillet 2010. Il repose, d’une part, sur un compte d’auto-assurance dont les sommes peuvent être employées pour faire face aux conséquences des aléas ou pour les prévenir et d’autre part, sur une incitation fiscale à la souscription d’une assurance privée.

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