M. Hervé Féron attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la cohésion sociale sur la diminution des crédits que subiraient les points accueil-écoute jeunes, les espaces santé jeunes, les boutiques de solidarité. De 9,7 millions d'euros en 2010, leur budget est annoncé à 5 millions d'euros pour 2012. Cette situation a déjà eu pour conséquence la fermeture d'au moins 50 dispositifs en contact avec la jeunesse, des structures qui subsistent remplissent leurs missions avec de faibles moyens et dans une forte disparité géographique. La menace qui pèse sur la pérennité du maillage territorial actuel a pour corollaire l'abandon de plus d'un million de jeunes en situation de désespoir, de décrochage ou encore de mise à l'écart de la société. C'est la cohésion sociale qui est en jeu, ainsi que la question de l'égalité d'accès aux soins. Les enjeux sont donc très importants et à ce titre, il lui demande de ne pas diminuer le budget de ces structures pour 2012.
Il est exact que le dispositif des points d’accueil et d’écoute jeunes (PAEJ), qui comprend également les espaces santé jeunes (ESJ), a subi une baisse des moyens qui lui sont accordés par l’Etat. Cette baisse résulte des contraintes pesant sur le programme 177 « Prévention de l’exclusion et insertion des personnes vulnérables » qui devait faire face, au même moment, à d’autres priorités et notamment à l’amélioration de la qualité de la prise en charge des personnes sans abris et à leur accès au logement. Dans ce contexte tendu, les préfets de région, qui déterminent la répartition d’une enveloppe fongible entre les actions, ont effectivement diminué les sommes consacrées en exécution au PAEJ, qui sont passées de 9,7 millions d’euros en 2009 à 8 millions d’euros en 2010 et 6,9 millions d’euros en 2011. Dans ce contexte, les Préfets de région ont reçu instruction par circulaire du 30 juillet 2010 de limiter l’impact de cette baisse en maintenant les PAEJ sur l’ensemble du territoire, partout où ils ont prouvé leur efficacité. Il apparait également que certaines régions bénéficient d’un fort engagement des collectivités territoriales qui devrait éviter des fermetures. Le programme 177 a bénéficié par ailleurs, en 2010 et 2011, de décrets d’avance exceptionnels, qui ont permis de rendre les arbitrages dans de meilleures conditions. Enfin 102 maisons des adolescents ont été ouvertes qui répondent à des préoccupations proches du soin et de la prévention.
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