M. Hervé Féron attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement sur la présence d'iode radioactif dans l'air français. L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a été alerté la semaine dernière par son "réseau scientifique" sur des traces d'iode 131 dans l'air de plusieurs pays d'Europe centrale. Il a à son tour lancé une vague d'analyses, dont les premiers résultats montrent de très faibles niveaux de concentration d'iode radioactif dans la moitié nord de la France. Les premiers résultats indiqueraient en effet la présence de traces d'iode 131 particulaire dans l'air en France à des niveaux de concentration ne dépassant pas quelques microbecquerels par mètre cube et proches de la limite de détection des instruments de mesure. L'origine et la date des rejets à l'origine de cette pollution par l'iode 131 sont inconnues à ce jour mais n'auraient aucun lien avec l'accident nucléaire de Fukushima, au Japon. Ces rejets d'iode radioactif demeurent donc mystérieux. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer quels sont les résultats dont elle dispose et si le Gouvernement est en mesure de déterminer l'origine des fuites qui ont occasionné la présence d'iode 131 dans l'air sur le territoire français.
L'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a réalisé des mesures de l'iode dans le cadre de la surveillance spécifique mise en place sur le territoire métropolitain. Des valeurs supérieures aux limites de détection des appareils de mesure ont globalement été relevées sur des prélèvements réalisés entre le 2 (au plus tôt) et le 10 novembre dernier. Toutefois, les niveaux d'iode 131 mesurés sont infimes, de l'ordre de quelques µBq/m3, très proches des limites de détection des appareils de mesures utilisés. Les résultats obtenus par l'IRSN sur des prélèvements effectués après le 10 novembre sont tous inférieurs aux limites de détection, démontrant ainsi que l'épisode de pollution radioactive en France n'a duré que quelques jours au cours des dix premiers jours de novembre. Ces différents résultats confirment qu'en France, les traces d'iode 131 décelées dans l'air sont très faibles et sans risque pour la santé. D'après les informations fournies par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dans son communiqué de presse du 17 novembre 2011, les rejets d'iode 131 ont eu pour origine l'institut des Isotopes de Budapest (Hongrie). Les autorités hongroises ont indiqué que l'activité totale de l'iode 131 rejeté à l'atmosphère aurait été de 342 GBq (gigabecquerel) entre le 8 septembre et le 16 novembre, avec un rejet principal de 108 GBq qui se serait produit sur 48 heures, entre les 12 et 14 octobre. L'émission se serait faite par la cheminée de l'installation, d'une hauteur de 80 m.
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