Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Jacques Valax
Question N° 121938 au Ministère de l'Intérieur


Question soumise le 15 novembre 2011

M. Jacques Valax attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration sur la disposition introduite lors de l'examen de la première loi de finances rectificative pour 2011 tendant à diminuer les ressources du centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) avec un taux de plafond de cotisation ramené à 0,9 %. De très nombreux élus, associations et la plupart des organisations syndicales protestent vigoureusement contre cette mesure. Cette baisse de cotisation va générer une diminution de la qualité de formation des agents et une remise en cause de l'égalité d'accès sur l'ensemble du territoire. Il s'agit d'un très mauvais signe donné à l'attention de la fonction publique territoriale. Alors même que les transferts de compétences obligent les collectivités locales à adapter quotidiennement leurs missions, il apparaît nécessaire de donner les moyens au CNFPT d'assumer correctement l'ensemble de ses missions. Il souhaiterait donc connaître les engagements du Gouvernement sur ce dossier.

Réponse émise le 3 avril 2012

Le CNFPT est un établissement public à caractère administratif dédié à la formation des agents des collectivités locales. Il dispose pour assurer cette mission d'une cotisation versée par l'ensemble des collectivités territoriales, assise sur leur masse salariale et dont le taux est fixé par le conseil d'administration dans la limite de 1 %. L'article 38 de la loi n°2011-900 du 29 juillet 2011 de finances rectificative pour 2011, issu d'un amendement déposé au Sénat, abaisse en effet de 1 % à 0,9 % le plafond du taux de la cotisation obligatoire versée par les collectivités territoriales au CNFPT. L'adoption de cette mesure fait suite au rapport public 2011 remis par la Cour des Comptes, qui recommandait de « réduire, fût-ce à titre temporaire, le plafond du taux de la cotisation versée par les collectivités territoriales au CNFPT ». La haute juridiction financière a en effet considéré que le produit des cotisations perçues par le CNFPT avait excédé le coût lié au développement correspondant des activités de formation, ce qui avait eu pour effet de permettre à l'établissement de se constituer des réserves financières conséquentes. Ainsi, la Cour mentionne qu'en 2009, les fonds propres atteignaient 326,7 millions d'euros et qu'en cinq années, le solde du compte du trésor public avait été multiplié par quatre, passant de 27,9 à 108,7 millions d'euros. S'il est de fait que la mesure adoptée va entraîner une diminution des recettes susceptibles d'être perçues par le CNFPT au cours des deux prochains exercices, elle ne paraît toutefois pas de nature à remettre en cause le niveau et la qualité des actions de formation des agents territoriaux ni à induire des transferts de charges au détriment des collectivités locales, l'établissement disposant encore de moyens suffisants pour faire face à ses missions. En tout état de cause, la mesure d'abaissement du plafond du taux de la cotisation obligatoire versée au CNFPT par les collectivités locales ne porte que sur les seuls exercices 2012 et 2013 et il ne paraît pas opportun de revenir en l'état actuel sur une décision adoptée récemment par le Parlement.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette question.

Inscription
ou
Connexion