M. Hervé Féron attire l'attention de M. le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les modalités d'intégration des grandes écoles. Un grand quotidien national révélait il y a quelques jours que la moitié des 400 places mises au concours de Polytechnique cette année avaient été attribuées à des étudiants issus de seulement deux grands lycées parisiens. De manière générale, sur ces 400 étudiants admis au concours, 240 sont issus des lycées parisiens. Ce processus de « parisianisation » des élites s'accentue un peu plus chaque année et peut être analysé pour toutes les grandes écoles, littéraires, scientifiques ou économiques. On pense notamment à l'ENS de la rue d'Ulm, à l'ENS-LSH, à l'école nationale des chartes ou encore à HEC. Cette situation est génératrice d'injustices puisque de nombreux étudiants n'ont pas les moyens d'étudier à Paris dans de bonnes conditions, tant les prix sont élevés (on pense notamment au prix des loyers). Il lui demande donc si le Gouvernement peut tolérer que nous nous engagions toujours plus avant dans un processus qui aboutit à ce que les seules élites sociales parisiennes aient accès aux grandes écoles. Ne doutant pas qu'il regrette cette situation, il lui demande quelles mesures il envisage de prendre en vue de permettre à tous nos concitoyens, qu'ils soient de Paris ou d'ailleurs, de préparer leurs concours avec des chances de réussite sinon identiques, du moins semblables.
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