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Hervé Féron
Question N° 120510 au Ministère de l'Éducation


Question soumise le 25 octobre 2011

M. Hervé Féron attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative sur son souhait de mettre en place une évaluation de tous les élèves de grande section de maternelle, destinée à repérer les enfants dits "à risque" ou à "haut risque". Un livret appelé « Aide à l'évaluation des acquis en fin d'école maternelle », qu'un grand quotidien national s'est procuré, détaille précisément, en vingt-deux fiches, un protocole très normé. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer comment ont été établies et rédigées ces vingt-deux fiches d'évaluation.

Réponse émise le 3 avril 2012

Le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative a rappelé  que le débat suscité par la diffusion d’un document de travail qui n’avait aucune vocation à être publié, n'avait pas lieu d'être car aucun projet « d’évaluation des maternelles », moins encore de classement ou de fichage n'est en cours.

Il s’agit de renforcer la prévention de la difficulté dans l’apprentissage de la lecture, dès la grande section d’école maternelle en proposant aux enseignants des outils objectifs pour aider à l’observation des besoins des élèves, aider à la conception et à la mise en œuvre d’ateliers différenciés pour prévenir les difficultés d’apprentissage de la lecture.

C’est en grande section de maternelle, année charnière avant la classe de CP, lors de laquelle intervient l’apprentissage de la lecture, que de telles aides pédagogiques doivent intervenir. Il sera proposé, pour les enseignants qui le souhaitent, des outils d’observation des besoins des élèves qui présentent des lacunes en matière de conscience phonologique ou dans l’étendue du vocabulaire maîtrisé dès le premier trimestre de grande section. Simultanément, des propositions d’outils d’aide différenciée seront faites aux enseignants volontaires.

A l’issue de cette période d’aide, en mai ou en juin, l’enseignant pourra mesurer les progrès accomplis par ses élèves.

C’est donc pour mieux analyser précocement des lacunes susceptibles de nuire aux apprentissages ultérieurs, et assurer une meilleure prise en charge en amont des élèves les plus fragiles que nous travaillons à la mise en place de ces outils.

 Des consultations sont en cours auprès de spécialistes, notamment de chercheurs universitaires et auprès des enseignants et parents d’élèves via leurs représentants.

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